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19 Sep 2018 | Observatoire
 

Des scientifiques américains ont revisité et analysé plusieurs études, datant des années 1950 et 1960, sur les effets bénéfiques de certains psychotropes.

Or, des tests prouvaient, à l’époque, l’efficacité de la psilocybine – une molécule présente dans le LSD et les champignons hallucinogènes – pour le traitement de l’addiction au tabac et de la dépression chez les malades du cancer.

•• À l’époque, « le LSD et la psilocybine étaient vus comme des médicaments miracles » par les psychiatres, explique Michael Pollan, journaliste et auteur d’une enquête sur le sujet.

Ces recherches présentaient des résultats exceptionnels quant aux bénéfices de la psilocybine sur certains patients.

Ainsi, dans le traitement de l’addiction à la nicotine, 80 % des personnes traitées avaient arrêté la cigarette au bout de six mois ; une donnée « corrigée » à 67  % au bout de 12 mois. Soit des scores inégalés dans ce domaine de recherche.

•• Une autre étude avait été réalisée sur 80 personnes, toutes atteintes d’un cancer en phase terminale et souffrant de dépression. Après administration régulière et dosée de psilocybine, les chercheurs avaient observé une « réduction significative de l’anxiété » chez 80 % des patients.

•• Intriguée par ces résultats, la FDA (Food and Drug Administration) a, en 2017, demandé à l’université de New York (NYU) d’élargir cette piste, dans ses recherches cliniques, à toute la population. De nouveaux tests sont en cours sur les effets de la psilocybine concernant des adultes autistes, ou encore, sur les personnes souffrant de troubles alimentaires.