Après sa récente légalisation en Californie et à Las Vegas, le marché du cannabis – potentiellement colossal – stimule plus que jamais l’imagination des entrepreneurs.
Ainsi, depuis 12 mois consécutifs, les ventes de marijuana dans le Colorado (le premier État à avoir permis sa vente contrôlée en 2014) rapportent chaque mois plus de 100 millions de dollars. On comprend mieux l’appétit de certains pour cette manne lucrative. L’un d’eux s’appelle Leira Cannagars et vise la niche des 1 % les plus riches du monde.
Sa gamme de cigares artisanaux à la weed (chanvre) – dont les prix varient entre 100 et 420 dollars l’unité – promet de transformer le cannabis en produit de luxe.
L’entreprise basée à Seattle ne vend qu’à travers un petit réseau de boutiques spécialisées disséminées dans l’État de Washington. « Nos cigares sont en rupture de stock en quelques heures », affirme la start-up qui doit réapprovisionner régulièrement ses revendeurs. Leur cigarillo à 100 dollars contient l’équivalent de quatre grammes de beuh enveloppées dans des feuilles de cannabis. Il faudrait une heure pour en venir à bout. De l’autre côté de la gamme, leur cigare Corona à 420 dollars mesure 15 cm de long et contient l’équivalent de 12 grammes de weed, qui se consumeraient en cinq heures.
Chacun de leur cigare est vendu dans une éprouvette en verre scellée par de la cire violette. Ça ne sert à rien, mais ça plaît. Malgré le marketing de Leira Cannagars, rien ne permet d’affirmer que les clients font partie de l’élite des fumeurs de weed américaine, ni des fumeurs de cigares.