2,5 tonnes de cigarettes de contrefaçon avaient été saisies, l’été dernier, sur l’A11 près d’Angers alors que le chauffeur du camion avait été condamné à quinze mois de prison (voir 18 juillet et 29 août 2020).
La cargaison a été détruite par incinération, ce lundi 25 janvier, à l’usine Salamandre de Lasse à Noyant Villages (à une soixantaine de kilomètres d’Angers).
L’opération était inédite, sur ce site. Les 2,5 tonnes de cigarettes, stockées depuis cet été dans un lieu tenu secret sous la responsabilité de la Douane, sont arrivées sous bonne escorte d’une dizaine d’agents pour être détruites par incinération.
•• « Le tabac de contrefaçon reste rare par ici. Habituellement, nous avons plutôt affaire à du tabac prélevé du marché licite » a précisé, à Ouest France, Laure-Anne Lassalle, Cheffe divisionnaire des Douanes d’Angers.
Dans le cas de cette saisie, la fabrication des cigarettes a été qualifiée d’ artisanale.
•• « La recette est à peu près la même, mais on ne maîtrise pas ce qu’il y a dedans » explique Jean-Marie Sorin, inspecteur des Douanes et responsable de la brigade d’Angers qui confirme qu’il est très difficile de savoir, à l’œil, que ce sont des cigarettes contrefaites. « Les faussaires sont de plus en plus pro mais nous avons un système qui nous permet de vérifier et remonter les filières de fabrication ».
•• Sur le terrain, l’immense majorité de leur temps, les 23 agents douaniers de l’équipe angevine « connaissent les flux licites, savent repérer les horaires, la fréquence et la physionomie des camions », poursuit Laure-Anne Lassalle, « certains papiers sont également obligatoires et nous disposons d’un scanner mobile adapté aux camions ».