La tension monte de plusieurs crans entre les associations de consommateurs de cigarette électronique et le Parlement européen, à quelques jours du vote, en séance plénière, du projet de Directive Tabac (voir Lemondedutabac du 7 janvier, des 18 et 19 décembre).
Après une déclaration commune pour la « suppression des dispositions incohérentes et dangereuses de la Directive Tabac sur la e-cigarette » (voir Lemondedutabac du 17 janvier), le collectif formé de 14 associations européennes de vapoteurs – dont l’Aiduce pour la France – et chapeauté par European Vapers United Network, vient de remonter au créneau par deux fois auprès du Parlement.
Le 20 février, le collectif s’insurgeait, auprès des eurodéputés, contre un courrier de l’organisation professionnelle des industries américaines de la cigarette électronique (TVECA) adressé au président du Parlement, Martin Shulz, exprimant, à nouveau, son approbation sur les dispositions de la Directive Tabac. L’organisation avait salué, au lendemain du vote d’octobre (voir Lemondedutabac du 8 octobre), la position de ne pas classer la cigarette électronique comme médicament et « une approche de bon sens quant à une régulation comme un produit du tabac ». Réaction vive de ces associations de vapoteurs européens qui « détectent », derrière cette initiative, un appui « aux produits standardisées et peu efficaces qui imitent les cigarettes classiques » du marché américain, « exactement le type de marché qui intéressent les entreprises du tabac ». Un message dont l’Aiduce s’est faite le porte-parole en France (voir Lemondedutabac des 27 et 29 novembre 2013).
Second motif de colère : le silence du président du Parlement européen à un précédent courrier (en date du 6 février), qui argumente contre les dispositions techniques appelées à encadrer la cigarette électronique et qui constituent autant d’entraves à une « certaine conception et pratique » du vapotage, telle qu’elle s’est développée, jusqu’à aujourd’hui, dans plusieurs pays européens.