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28 Déc 2018 | Observatoire
 

À l’heure de la digitalisation du commerce en général, les Français seraient réticents face aux nouvelles technologies dans leur magasin de proximité. 

C’est ce que tend à montrer l’observatoire BVA pour la presse régionale. Il s’est penché sur l’avis de 1 200 personnes interrogées en septembre dernier.

Résultats : moins d’un Français sur deux (47 %) consent au paiement via son mobile, excepté dans l’agglomération parisienne (55 %).

Dans les supérettes, les caisses automatiques ne font guère mieux, puisque 54 % se déclarent « non favorables » à ce système. La géolocalisation – offres en ligne personnalisées au moment de l’achat – intéresse un quart des interrogés (26 %).

« De ces résultats se détachent en creux les attentes profondes des Français à l’égard des commerces de proximité ; ils veulent de l’humain avant tout, la déshumanisation les inquiète », analyse Lolita Salvan, chargée d’étude pour le groupe BVA.

•• La plupart perçoivent l’e-commerce comme une réelle menace pour ces modestes surfaces de vente (78 %). Mais la majorité reste favorable (65 %) à l’ouverture du dimanche des magasins de proximité (déjà autorisée jusqu’à 13 heures).

En même temps, la dimension humaine est vite suppléée par celle des services. Les sondés acquiescent par exemple pour être livrés à domicile, communes rurales en tête (56 %).

•• « Il y a en réalité une forme d’ambivalence entre la perception et les comportements d’achat », confirme Chrystelle Craplet, directrice d’études chez BVA. Les distributeurs l’ont compris, ils ont renforcé la visibilité du personnel sur le lieu, et déployé une batterie de services astucieux pour se rendre indispensables dans leur zone de chalandise.

•• Au regard des résultats de cet observatoire, plusieurs tendances de dégagent au sein des populations sondées.

Les urbains semblent plus prompts à accueillir ces nouvelles technologies. Davantage connectés et sans doute plus sensibles au gain de temps escompté, ils sont 60 % à considérer les caisses automatiques comme un élément favorable, quand ils ne sont que 40 % chez les ruraux. Même évolution pour le paiement mobile : 45 % des ruraux y sont favorables, contre 55 % des Franciliens et 54 % des moins de 35 ans.

Les plus jeunes repoussent moins ces technologies.

C’est surtout vrai pour l’intérêt de la géolocalisation : les moins de 35 ans l’acceptent à 38 %, quand moins d’un tiers des urbains y sont favorables (30 %) et les ruraux un quart (26 %).