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24 Juin 2014 | Profession
 

Prud'hommes174 anciens salariés de l’ancienne usine de Seita de Lille (fermée en 2005) ont demandé aux prud’hommes, ce mardi 24 juin, de condamner leur ex-employeur pour absence de motif économique de leurs licenciements.

« C’est la première audience depuis le lancement de la procédure en 2007. Il y a eu sept reports depuis 2007 », a expliqué à l’AFP un ancien salarié. La Seita de l’époque, devenue Altadis en 1999 après la fusion avec Tabacalera, avait annoncé en juillet 2003 un plan de restructuration prévoyant la suppression de plus de 1 600 emplois en France et en Espagne, et la fermeture du site de Lille (456 salariés).

Selon l’avocat des ex-salariés, « à l’époque, la situation économique est bonne et rien ne laisse présager qu’elle va être moins bonne à cause de la concurrence. Lille était le vaisseau amiral de la Seita, on investissait, avec l’achat de trois machines modernes, et on embauchait, même en CDI ». Les 174 anciens salariés, qui réclament d’un an à deux ans de salaires, « auraient été licenciés ou « contraints d’accepter une mesure d’âge ».

Ce à quoi les avocats de Seita répondent : « le ralentissement de la consommation, amorcé en 2002, s’est accéléré en 2003, avec une baisse de 20% en France. Seita était une toute petite structure, elle ne représentait que 2% du marché mondial en 2003 (…). La société était dans l’obligation de se réorganiser pour préserver sa compétitivité ».

Les quelque 80 anciens salariés présents à l’audience ont fait le parallèle entre la fermeture de leur usine et celle de l’usine Seita / Nantes (désormais du groupe Imperial Tobacco), annoncée mi-avril (voir Lemondedutabac du 15 avril).

La décision du conseil de prud’hommes de Lille a été mise en délibéré au 16 décembre.

Une procédure qui risque encore de durer …