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26 Mai 2020 | Profession
 

Épisode numéro 14 de notre revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 24 et 23 mai).

•• Le 14 mars, quelques heures après avoir ouvert leur bar-tabac-presse dans le centre de Saint-Étienne, ces nouveaux buralistes ont dû, brusquement, en baisser le rideau de fer.

Tout avait pourtant plutôt bien commencé pour le père et son fils, anciens gérants d’un cabinet immobilier : en février, ils avaient racheté le fonds de commerce aux enchères : « pour changer d’activité, entamer une nouvelle expérience. C’est un établissement connu à Saint-Étienne, alors on s’est lancé. 

« On a entamé des travaux tout de suite du côté du bar. La licence IV a pris effet le 14 mars. On avait quand même ouvert quelques jours avant, mais sans vendre d’alcool ». L’annonce du confinement a été la douche froide.  Mais l’établissement est aussi bureau de tabac.

Durant le confinement, ils s’attellent donc à cette partie-là : « on a attendu d’avoir l’accord des Douanes, qui nous a été délivré pour le 1er mai. Un délai plutôt court. Les Douanes ont bien joué le jeu. La formation habituelle s’est faite en e-learning. C’était du jamais vu. »

Le bureau de tabac a pu rouvrir le 8 mai. Sans faire les gros travaux envisagés au départ. « On attend que les contraintes sanitaires soient levées pour tout refaire du sol au plafond et décloisonner les deux espaces ». Depuis, ils découvrent ce nouveau métier de buraliste. Mais ils attendent aussi avec impatience de pouvoir exercer leur activité de cafetier (Le Progrès).

•• Le passage de relais avait eu lieu juste avant le confinement. Malheureusement, la nouvelle buraliste d’un tabac-presse à Nogent-le-Rotrou (9 900 habitants, au cœur du Perche) a choisi de fermer : « j’étais considérée comme personne à risques » explique cette femme de 58 ans.

Réouverture ce mardi 12 mai, « bien que les clients me connaissent peu, j’ai eu de nombreux sourires à l’ouverture. La clientèle est adorable ». Avant de jeter son dévolu sur la ville et son établissement, elle travaillait à Paris dans une papeterie puis une librairie.

Cette pause forcée ne l’empêchera pas de réaliser ses projets : « bien sûr, je vends des livres, de la presse, du tabac et des jeux FDJ mais je compte diversifier l’offre » annonce-t-elle. Tout d’abord, refaire de la papeterie cadeau, la mise en place d’un relais colis et « essayer d’avoir un dépôt de fromage de chèvre ». Elle pense aussi à un point de retrait d’espèces, de par l’absence de guichet dans le quartier. (L’Action Républicaine).