Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
31 Mai 2020 | Profession
 

Épisode numéro 18 de notre revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 30 et 28 mai).

•• Même s’ils ont continué d’accueillir le public pour la vente de tabac et de la presse, trois patrons de ce bar-tabac à Divion (6 833 habitants, 13 kilomètres de Béthune) se réjouissent à l’idée de rouvrir leur partie « café » … comme avant (ou presque).

« Nous nous sommes adaptés en proposant des boissons à emporter et hier nous avons reçu un réfrigérateur avec un stock de glaces. Notre chiffre d’affaires a diminué mais devrait être compensé par les aides de l’État ».

Sur la terrasse mitoyenne du café, le buraliste, mètre en main, mesure le bon intervalle entre les tables : « je vais optimiser au maximum l’espace extérieur plus pratique pour respecter les consignes (…). Le café ouvrira mercredi 3 juin ».

« Notre chiffre d’affaires n’a pas trop souffert grâce à la vente de cigarettes et tabac à rouler qui a explosé pendant le confinement » rapporte un couple de confrères. « En tout cas, mardi, dès 7 h 15, nous accueillerons les clients comme il se doit. Les anciens qui achètent le journal pourront prendre un petit café comme auparavant. Et sûrement qu’ils auront envie de discuter… ».

« Enfin, on attendait avec impatience ce moment ! Durant le confinement nous avons ouvert aux horaires habituels. Par conséquent, nous avons triplé, voire quadruplé, le chiffre de vente de tabacs et d’accessoires tels que des tubes, des briquets, etc. (…) Mais avec mon employée, nous avons fait énormément d’heures. (…) Nous avons eu des messages de soutien. Cette période a été une expérience ! Mardi, ma grande salle sera adaptée à recevoir les clients dans le respect des règles ; les tabourets du bar enlevés … » (La Voix du Nord).

•• À Lisieux (20 000 habitants, Calvados), on s’active sur les terrasses des bars et restaurants. Et à l’intérieur aussi.

Peu stressée, la buraliste d’un bar-tabac attendra la fin du week-end de la Pentecôte pour finaliser l’installation des salles et de la terrasse : « on envisage de supprimer la moitié de nos tables à l’intérieur comme à l’extérieur. Cela représente environ une cinquantaine de tables, tranche la patronne. Mais nous ne sommes pas à plaindre, on a la chance d’avoir une grande terrasse. »

Une consœur ne décolère pas : « à Pont-Audemer, à Trouville et à Caen, les maires ont accepté d’élargir les terrasses pour que les restaurateurs puissent accueillir tous leurs clients. À Lisieux, ça n’est pas le cas. Je n’ai que quelques places à l’extérieur, je vais devoir m’arranger avec mon voisin pour installer des tables supplémentaires. Ce n’est pas une situation optimale pour reprendre  » (Ouest France).

•• Le projet a mûri pendant le confinement. Le patron d’un bar-tabac-brasserie de Loos-en-Gohelle (6 500 habitants, 6 kilomètres de Lens) a ouvert un nouvel espace vapotage il y a quelques jours.

« Avec l’arrêt des cigarettes mentholées, je pense qu’il y a un créneau à prendre » explique-t-il.

« Il faut savoir aussi qu’on peut vapoter dans un bar mais pas fumer. L’idée est venue lors d’une formation et le confinement m’a permis de la développer avec la fermeture des bars. C’est une nouvelle activité qui débute ! »  (La Voix du Nord).

•• En entrant dans ce bar-tabac à Mayenne (12 800 habitants, 30 kilomètres de Laval), les préparatifs se font aussi sentir.

La buraliste fait tout pour que les gens se sentent bien et détendus . Même si son côté tabac est resté ouvert pendant le confinement, elle se dit soulagée de retrouver son équipe et ses clients : « Tout le monde va reprendre ses habitudes même si on va devoir apprendre à vivre avec ce virus. Ça va faire du bien de retrouver les sourires et les blagues des gens ».

Sa nouveauté : une grande vitre de plexiglas sur le comptoir avec des trous pour faire passer les verres, « comme ça, nous sommes tous protégés ». Elle portera aussi un masque et une visière (Ouest France).