Le trajet avait été pensé dans les moindres détails, pour éviter tout contrôle douanier entre le Luxembourg à Châtellerault. Mais le 29 avril dernier, le trajet s’est arrêté un peu plus tôt que prévu, aux Riceys (au sud de l’Aube).
Un couple, stationné dans cette petite commune à bord d’un fourgon de location, avait été contrôlé par les douaniers. Ils ont expliqué venir de Reims et transporter uniquement des déchets de toutes sortes. Effectivement, lorsque les agents de la douane ont ouvert les portes arrière, ils ont fait face à tout un tas de sacs-poubelles, de déchets divers, de pneus … rapporte L’Est Éclair.
•• Mais en opérant une fouille plus précise, ils se sont aperçus que d’autres marchandises étaient entreposées dans le fond du véhicule. Des cartons identifiés par des marques de tabac et à l’intérieur, des pots et des paquets scellés par des vignettes luxembourgeoises. Pour plus de 100 kilos.
Entendus, les deux protagonistes n’ont pas reconnu la même implication. Madame a admis la finalité commerciale et le mode opératoire : des clients qui avancent l’argent et un bénéfice de 3 000 euros par voyage. Lui a juste évoqué de la vente occasionnelle pour gagner une vingtaine d’euros seulement.
•• Au final, les Douanes ont estimé que le bénéfice avait été plutôt de 36 000 euros en trois mois.
En soutien de l’action des Douanes, la substitute du Procureur a demandé une amende douanière de 50 000 euros ainsi qu’une peine de quatre mois de prison avec sursis pour chacun. Une peine qu’a confirmée … en l’absence des deux protagonistes, le tribunal judiciaire de Troyes.