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19 Juil 2018 | Profession
 

Près de 700 millions d’euros ont été misés en France lors du Mondial de football, un record qui met aussi en lumière l’importance des paris en ligne, qui ont dépassé ceux effectués dans les points de vente physiques, analyse l’AFP.

Tout au long de la Coupe du monde qui a sacré les Bleus, les parieurs français ont ainsi engagé 309 millions d’euros de mises dans les 27 000 points de vente « ParionsSport » de la Française des Jeux, selon un communiqué commun publié mercredi par la FDJ et l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel).

•• Parallèlement, 381 millions d’euros ont été misés sur les sites internet des douze opérateurs actifs en paris sportifs agréés par l’Arjel – dont la FDJ, le PMU, Winamax ou encore Betclic.

À titre de comparaison, la Coupe du monde de football 2014 avait généré un total de 290 millions d’euros de mises, et l’Euro 2016, 297 millions d’euros.

•• C’est sans surprise la finale, dimanche, entre la France et la Croatie, « qui enregistre l’activité la plus importante : les parieurs ont engagé 67 millions d’euros de mises sur le match, ce qui devient le montant record généré sur une rencontre de football, toutes compétitions confondues », est-il précisé (voir Lmdt du 17 juillet).

Les autres confrontations de la Coupe du monde – qui s’est tenue du 14 juin au 15 juillet en Russie – ayant généré le plus de mises sont la demi-finale France-Belgique (35 millions d’euros), suivie du quart de finale Uruguay-France avec 23 millions d’euros.

•• « Les Coupes du monde sont des moments où on arrive à recruter des nouveaux parieurs car il y a tellement d’engouement médiatique. Mais la plupart ne vont pas rester : 90 % du chiffre d’affaires est fait par de gros parieurs. On parie car on aime le jeu et le jeu d’argent, mais le fan de foot ne joue pas beaucoup », détaille Christian Kalb, fondateur de CK Consulting et spécialiste des paris sportifs.

Les mises peuvent parfois aussi être encouragées par le fait qu’ « on peut parier pendant le match, jusqu’à la fin ou presque » selon les opérateurs, « donc on se remet en jeu, on se refait en misant sur qui va marquer le prochain but », ajoute-t-il.

Lors du lancement du Mondial, la Française des Jeux avait indiqué viser les 200 millions d’euros de mises : elle a largement dépassé ses objectifs, avec 309 millions d’euros misés uniquement dans les points de vente de son réseau physique (voir Lmdt du 15 juin).

•• « Cet engouement sans précédent nécessite de rappeler que les paris sportifs peuvent comporter des risques d’addiction et de pertes financières. Les jeunes adultes, qui représentent près des trois-quarts des parieurs sportifs, constituent une population particulière face à ces risques », rappellent dans leur communiqué l’Arjel et la FDJ.