La production de l’usine de fabrication de cigarettes est à l’arrêt depuis lundi 6 novembre. Les salariés estiment que les négociations, dans le cadre de la fermeture du site prévue pour fin décembre, n’avancent pas suffisamment, annonce Corse Matin (voir 28 septembre et 28 octobre).
« Nous estimons que les négociations n’avancent pas suffisamment, même si elles ont quand même avancé » explique Jean-Paul Gambini, élu du personnel.
•• Les employés ont appris, fin septembre, la fermeture du site prévue pour fin décembre. Cette fermeture, qui va intervenir dans le cadre « d’un projet de réorganisation d’une partie des activités en Europe », est motivée notamment par « une baisse continue des volumes de tabac légaux » et « une dénonciation du contrat » par le cigarettier « Philip Morris pour qui Macotab produisait une partie des volumes », avait expliqué à Corse Matin, Cyril Lalo, directeur des relations extérieures de la Seita (groupe Imperial Brands).
Depuis, les salariés avaient entamé des négociations avec la direction, dans le cadre d’une procédure sociale : « Pour l’instant, nous n’arrivons pas à avoir ce que les salariés d’autres usines du groupe, concernées par une fermeture, ont obtenu » ajoute Jean-Paul Gambini. « Nous sommes tout de même mieux lotis que ce qui se fait ailleurs, lorsqu’il y a une fermeture d’entreprise. Nous demandons simplement la même chose que les autres »
•• La totalité des salariés de l’usine de Furiani devrait quitter le groupe Macotab après la fermeture. Selon Corse Matin, une réunion est prévue mardi prochain entre la direction et les représentants des employés.
L’usine corse, la dernière à fabriquer des cigarettes en France depuis la fermeture de celle de Riom (Puy-de-Dôme) en 2016 (voir 12 et 5 juillet 2017) emploie aujourd’hui sur 10 000 mètres carrés quelque 30 salariés, contre 143 au début des années 1980. L’essentiel de la fabrication des cigarettes en Europe du groupe Imperial Brands se fait aujourd’hui en Allemagne et en Pologne.