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28 Mar 2020 | Observatoire
 

Les cybermarchands doivent gérer la hausse des commandes, en particulier dans l’alimentaire. Les délais de livraison se rallongent.

La mécanique de l’e-commerce, qui pour beaucoup de produits reste le seul canal de distribution autorisé, connaît des craquements.

Analyse des Échos.

•• Les sites des enseignes alimentaires sont pris d’assaut. Nielsen notait, dès le début du confinement, une hausse de 30 % des commandes pour les drives et la livraison à domicile. La hausse n’a fait que se poursuivre depuis.

Le télétravail pousse les ventes de matériel informatique, de bureautique, de livres parascolaires pour les enfants : « la ramette de papier est devenue un produit phare. Les ventes de livres, comme les téléchargements, s’accroissent » détaille la porte-parole de Fnac-Darty . Les responsables d’Amazon France confirment. Les achats sont multipliés par 5 pour certaines références.

•• Résultat, les sites saturent. Auchan.fr propose des créneaux horaires de commande. Carrefour.fr a même créé une liste d’attente virtuelle, ne garantissant pas la prise de commande.

Du côté des cybermarchands non alimentaires, l’offre se raccourcit. Amazon a établi des priorités en faveur des articles « essentiels » : l’alimentation, l’entretien, l’équipement de la maison, l’informatique, les produits de santé, etc. Le leader français de l’e-commerce repousse les autres achats à des livraisons lointaines, en mai ou juin, à une date où le confinement sera peut-être terminé.

De son côté, Boulanger.fr ne promet qu’un « service minimum ». Ikea, qui avait arrêté la vente en ligne pour Paris et la petite couronne,  a rouvert son service ce mercredi 25 mars, mais de façon « partielle ».

À l’inverse, Darty.com et Fnac.com même s’ils donnent priorité à certains produits et à certains clients (dont les soignants), n’ont pas restreint leur catalogue, Cdiscount non plus.

•• Le secteur souffre de la fermeture des points de livraison chez les commerçants.

Mondial Relay et ses Point Relais ont, par exemple, cessé leur activité le 17 mars (voir 23 mars). « Cela représente environ 20 % des livraisons » rappelle François Momboisse, président de la Fevad (Fédération de l’ E-commerce et de la Vente à Distance).

Des chaînes comme Boulanger, la FNAC et Darty ont fermé leurs points de vente, alors qu’elles avaient le droit de les ouvrir et ont renoncé à laisser ouverts des espaces de réception des commandes en ligne. Leroy Merlin et Castorama qui, eux aussi, ont préféré le chômage partiel à l’ouverture aux clients, se sont organisés pour conserver cette fonction « click and collect ».

•• « Il y a encore des transporteurs et des livreurs » rassure le président de la Fevad. Pour certains, les problèmes se logent dans les entrepôts.

Les syndicats d’Amazon France se sont plaints des mesures de sécurité sanitaire. « Nous avons adopté des mesures strictes avec des distances de sécurité de 2 mètres entre les personnes et l’évitement des croisements » répond une porte-parole aux Échos.