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22 Mar 2020 | Profession
 

Si l’activité tourne relativement au ralenti, les buralistes font le choix de rester ouverts pour continuer à proposer tous leurs produits et service, de la presse à l’épicerie en passant par le pain …

C’est ce dont témoigne Loïc Vilboux – président de la chambre syndicale d’Ille-et-Vilaine et buraliste à Redon – qui fait le point dans Ouest-France.

« Nous n’avons pas de masques de protection. Nous comprenons que les hôpitaux sont prioritaires, alors on respecte les recommandations : pas plus de trois clients par tabac, un mètre entre chacun.

« Tout le monde joue le jeu. Certains attendent même dehors que le client précédent sorte. Il n’y a pas de tension, bien au contraire, c’est l’occasion d’échanger rapidement. La seule de la journée pour certains.

•• « Avec nos activités de dépôt de pain, vente de timbres, presse, relais de La Poste ou épicerie, nous sommes le dernier service de proximité.

« Même si ça crève le cœur de devoir parfois scinder un bar-tabac en deux, en fermant la partie bar dans ce cas de force majeure, les collègues sont solidaires entre eux et envers les clients.

•• « Tous ensemble, nous avons pris un engagement moral : garder au moins un buraliste ouvert par commune, même si ce n’est pas forcément agréable pour nous. Je ne doute pas que nos clients nous en serons reconnaissants ».

•• « Il y a eu un rush après les annonces de confinement et puis, après, c’est devenu très calme. Dans certaines communes, les collègues ont adapté leurs horaires. Mais c’est clair que ce n’est pas ce que l’on gagne avec l’activité tabac seule que nous allons garder la tête hors de l’eau.

« On peut fermer totalement et percevoir une aide de solidarité de l’État allant jusqu’à 1 500 euros ou conserver une activité même partielle sans aide. C’est un choix difficile à faire ».