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23 Avr 2020 | Profession
 

Épisode 36 de notre revue de presse des témoignages de buralistes dans les régions (voir 22, 21 et 20 avril).

•• Une fois par semaine, le jeudi matin, on peut acheter des fruits et légumes au bar-tabac-presse de Bouchemaine (6 640 habitants, près d’Angers, Maine-et-Loire).

Il n’est pas rare de voir une longue file d’attente à l’extérieur (dans le respect des distances) devant l’établissement. À l’intérieur, les tables poussées … et des cagettes de légumes et de fruits sont posées.

C’est la diversité de produits vendus par un maraîcher implanté près de Saumur qui est présentée. « Les marchés sont interdits. Il cherchait un endroit pour déballer et moi j’avais un espace de libre dans mon tabac. Lui et moi avons eu la même idée » indique le buraliste au côté de Christine qui est à la vente. Il s’est ensuite rapproché de la mairie qui a soutenu cette initiative.

Le buraliste n’hésite pas à donner un coup de main pour réassortir les fruits et légumes. « Ça permet de garder une activité et c’est un apport en plus chez nous »(Ouest-France).

•• « Ça part vite » soupire Sandra Bucher, buraliste à Givet (6 740 habitants, Ardennes, à la frontière de la Belgique), présentant un linéaire déjà en grande partie vidé, malgré une livraison la veille. « Les gens sont obligés d’acheter en France, donc on est dévalisés ! À nous maintenant de gérer les commandes, parce qu’on passe du simple au triple. 

« Jusqu’au confinement, si on tombait en rupture avant une nouvelle livraison, on avait droit à une commande de secours. Mais en ce moment ce n’est plus possible. » Il faut donc ajuster au plus près des demandes des clients du premier coup.

« On est obligé de restreindre à deux paquets par personne. Pour essayer de satisfaire le plus grand monde. On avait des personnes qui venaient en nous réclamant une cartouche d’un coup. Ce n’est pas possible » poursuit celle qui a également remarqué que la situation actuelle « n’empêche pas les gens de gratter quelques jeux ! Même si ce n’est pas de la première nécessité » (L’Ardennais).

•• « L’activité commerciale est sensiblement identique et n’a pas ralenti, elle se maintient … pour le moment. Nous avons juste légèrement modifié nos horaires » assure un couple de buralistes à Saint-Sever-Calvados (1 120 habitants, près de Vire).

« Nous avons un peu moins de personnes âgées et quelques confinés de plus, extérieurs à la région » soulignent-ils. « La presse en rapport avec le jardinage et les jeux comme les mots croisés, les mots fléchés marchent bien … La carterie a moins de succès par rapport aux magazines. Les ventes de jeux de grattage et tirage sont identiques et nous vendons un peu plus de tabac. »

Sur l’après 11 mai, « nous ne savons pas. Tout dépendra du budget dont disposeront les clients si la crise perdure, de la politique de déconfinement et des règles que devront suivre les commerces et les individus » (actu.fr).