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18 Mar 2020 | Profession
 

Ambiance très contrastée sur le terrain de la proximité, ce début de semaine : entre centre-ville déserté et peur du manque pour certains clients. Synthèse de la presse régionale à travers les témoignages de buralistes. 

•• Devant un tabac-presse du centre de Vannes (Morbihan), ce mardi 17 mars, un peu plus d’une heure avant l’heure du confinement, un homme profite … des trois mètres laissés entre chaque client de la file d’attente pour gagner quelques places. « Pourquoi il passe celui-là ? Vous n’avez pas entendu le président hier soir ? » lui lance une dame âgée.

En dehors de ce petit incident, chacun est bien discipliné, une seule personne rentre dans le commerce à la fois. Une jeune femme vient acheter des cigarettes : « je vais en acheter un peu plus que d’habitude pour moins sortir mais je ne vais pas faire de stock … faut pas exagérer. »

Une passante, faute d’équipement informatique, sort d’un buraliste avec son autorisation de déplacement dérogatoire  : « je suis allé chez le buraliste, la faire imprimer pour 20 centimes ! » (Ouest France).

•• À Frontignan (Hérault), une buraliste a décidé de fermer dès 12 heures, ce mardi.Trop d’incivilités. Tensions avec certains consommateurs. « Hier, on a eu une journée de fous, on s’est presque fait lyncher. J’en ai pas dormi de la nuit. Je tiens à protéger ma famille, je travaille avec ma fille, alors advienne que pourra, je ferme ce midi (…) Moi je reste confinée chez moi et on verra bien ce qui se passe » (France Bleu).

•• « Je ne vends que des cartouches de cigarettes, quatre à cinq fois plus que d’habitude ! » constatait, ce lundi 16 mars, le patron d’un tabac-presse , dans le centre-ville de Niort.

« J’ai neutralisé la partie bar, en coupant l’éclairage et en installant des tables en travers, selon les consignes de la Confédération » indique le buraliste qui a proposé des cafés à emporter dans des gobelets en carton. Mais rien à voir avec l’activité habituelle dans cet établissement particulièrement fréquenté. « Tout tourne au ralenti. C’est triste. Pire qu’un 15 août ! » (Le Courrier de l’Ouest).

•• Dans l’espace exigu d’un débit de tabac à Belfort, les clients entrent à tour de rôle. « Il y a moins de monde, mais les charges continuent de tomber. Si on ne travaille pas, il n’y a rien qui rentre ». Le buraliste mise sur les colis pour limiter ses pertes, les particuliers se tournant vers les commandes en ligne … (L’Est Républicain).

•• Pas de soucis de stock ni d’approvisionnement, mais depuis la fin de la semaine dernière, c’est la ruée sur les paquets et les recharges pour cigarettes électroniques. « Depuis vendredi, l’activité a doublé » pour ce couple de buralistes à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).

Le vrai rush a été constaté ce lundi 16 mars : « le chiffre d’affaires d’une journée a été fait en 3 heures ce matin ». Un client a fait sérieusement chauffer la carte bleue en achetant pour … 400 euros de cigarettes (actu.fr).

•• À La Roche-sur-Yon (Vendée), rares sont les badauds qui s’aventurent sur une voie d’ordinaire très passante, ce lundi 16 mars. Trois commerces restent ouverts, un tabac et deux sandwicheries. « Si c’est pour vendre cinq paquets dans la journée, je fermerais comme les autres » assure le buraliste qui n’a vu que deux clients, une heure après l’ouverture. La partie bar est fermée (Ouest-France).

••  À Castelsarrasin, le bilan des tabac-presse est mitigé. Les clients n’hésitent pas à faire des réserves de tabac : « c’est l’essentiel de nos ventes, avec les jeux à gratter ou le loto ».

Pour la presse, « on a eu de bonnes ventes ce matin avec les résultats des électionsLes ventes étaient en baisse mais ces derniers jours le suivi de l’actualité sanitaire et de la campagne électorale les ont un peu fait remonter. On ne sait pas ce qu’il va se passer maintenant. Cela concerne les journaux. Le reste des revues est clairement boudé par les acheteurs qui ne se dispersent plus » (La Dépêche du Midi).