
À l’approche de la 11e Conférence des Parties (COP11) à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT), qui se tiendra du 17 au 22 novembre 2025 à Genève (voir le 11 octobre 2025, Jesuisvapoteur), l’Independent European Vape Alliance (IEVA / voir 21 mars 2023) appelle l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses États membres à placer enfin la réduction des risques au cœur du débat mondial sur la lutte antitabac.
L’IEVA salue l’ambition mondiale de réduire le tabagisme, mais avertit qu’ignorer les preuves scientifiques concernant le vapotage et la réduction des risques risque de compromettre des décennies de progrès.
Si l’OMS continue à traiter tous les produits nicotiniques de la même manière, des millions de fumeurs pourraient se retrouver sans alternatives efficaces et moins nocives pour arrêter de fumer.
« La COP11 est une occasion d’apporter un équilibre scientifique et une réflexion fondée sur les preuves scientifiques dans le débat mondial », déclare Dustin Dahlmann, président d’IEVA. « Si l’OMS et les gouvernements continuent d’ignorer la réduction des risques, la baisse des taux de tabagisme pourrait stagner — voire s’inverser. »
Les taux de tabagisme dans l’Union européenne stagnent
L’OMS a récemment déclaré que les taux mondiaux de tabagisme étaient en forte diminution (voir le 8 octobre 2025). Cependant, cela ne se reflète pas dans les données des États membres de l’UE.
En Allemagne, le pays le plus peuplé de l’UE, la prévalence du tabagisme a en réalité augmenté au cours de la dernière décennie, atteignant 34,1 %, contre une moyenne européenne d’environ 24 %.
Même cette moyenne reste élevée comparée au Royaume-Uni, où la prévalence du tabagisme est tombée à environ 12 %, grâce à une stratégie gouvernementale qui encourage activement les fumeurs à passer à la cigarette électronique.
Les e-cigarettes aident les fumeurs adultes / la protection des jeunes reste essentielle
Les cigarettes électroniques sont principalement utilisées par des fumeurs adultes cherchant à arrêter le tabac. En Allemagne, seuls 1,5 % des adolescents vapotent — soit quatre fois moins que ceux qui fument.
La protection de la jeunesse est essentielle : aucun mineur ne devrait fumer ni vapoter.
Les fumeurs adultes doivent néanmoins avoir accès à des alternatives attractives, avec des arômes et à un prix inférieur à celui des cigarettes, afin de permettre une véritable réduction des taux de tabagisme.
Les principales recommandations d’IEVA
1. Reconnaître la réduction des risques comme faisant partie de la solution
L’OMS devrait reconnaître clairement que les produits de vapotage, lorsqu’ils sont réglementés de manière responsable, sont beaucoup moins nocifs que le tabac fumé et ont prouvé leur efficacité pour aider les fumeurs à arrêter.
2. Garantir une communication équilibrée et fondée sur les preuves scientifiques
Les discussions de la COP et la communication de l’OMS doivent inclure des voix scientifiques indépendantes et des études évaluées par des pairs, afin que le public mondial ait une vue d’ensemble des débats scientifiques, et non des récits unilatéraux.
3. Promouvoir une réglementation proportionnée et pragmatique
Les décideurs politiques devraient élaborer des cadres qui protègent les jeunes et les non-fumeurs, tout en préservant l’accès pour les fumeurs adultes souhaitant passer à des alternatives moins nocives.
4. Reconnaître le rôle essentiel des arômes
De nombreuses études montrent que les arômes jouent un rôle clé pour aider les fumeurs adultes à se détourner de la cigarette. Dans les pays où des interdictions d’arômes ont été mises en place, les marchés se sont effondrés et le commerce illicite a fortement augmenté, compromettant ainsi les objectifs de santé publique.




