Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
21 Août 2018 | Trafic
 

C’est une histoire évoquée dans la presse, en son temps, que Libération ressort dans son édition du 20 août. Avec une accroche qui ne laisse pas indifférent : « Libération révèle comment la haute hiérarchie des douanes a utilisé les services d’un trafiquant pour importer des centaines de tonnes de cigarettes de contrebande afin de gonfler ses chiffres de saisie. » 

Comme nous le disions, ce sujet a déjà été traité dans certains médias quand l’affaire a été révélée (voir Lmdt du 26 janvier 2016 et 25 avril 2017). Laquelle, à ce moment, fait l’objet de déclarations de Rodolphe Gintz : notamment « refonder les opérations douanières » (voir Lmdt du 24 mai 2017).

Et depuis, c’est Corinne Cléostrate qui a pris la Direction nationale du Renseignement des Enquêtes douanières (voir Lmdt du 28 juin 2017).

•• En substance, Libération rappelle que pendant plusieurs années, l’un des meilleurs « aviseurs » de la DNRED – une quarantaine de dossiers dont beaucoup avec des cigarettes – « ne se contentait pas de refiler des tuyaux aux douaniers pour leur permettre d’afficher de belles saisies, il importait lui-même la marchandise prohibée dont il gérait le stock et le transport. En contrepartie, il était autorisé à faire passer ses propres cargaisons sans jamais être inquiété » (…) « Des dizaines de tonnes de cigarettes de contrebande ont ainsi inondé le marché sans être saisies, en dépit de nombreuses alertes. » (…) « Mais régulièrement, en vertu du deal avec la DNRED, ces livraisons donnent lieu à une saisie spectaculaire. Comme ce 20 juillet 2015, dans l’Aisne, lorsque les douaniers de Laon interceptent plus de 9 tonnes de cigarettes de marque Che et Richman dans un poids lourd immatriculé en Croatie » (voir Lmdt des 22 et 24 juillet 2015).

•• Fort des nouveaux éléments qu’il apporte, Libération s’appuie sur un rapport de deux juges d’instruction indiquant qu’il s’agirait « d’un système couvert et encouragé par la plus haute hiérarchie du renseignement douanier. » Certains de ses responsables de l’époque concernés sont désormais mis en examen.

Les avocats des personnes mises en cause, toutes présumées innocentes, n’ont pas souhaité réagir auprès de Libération.