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12 Nov 2022 | Profession
 

Le quotidien Le Monde (édition du 10 novembre) s’est livré à un reportage de terrain dans une rue commerçante de Saint-Malo pour suivre comment, dans la conjoncture actuelle, chaque commerce « cherche la bonne stratégie pour préserver ses marges et garder sa clientèle. » 

L’avis du buraliste étant incontournable.

•• La boulangère : « Avec mon mari, nous avons choisi d’être patrons. Lui, se lève à 3 heures du matin et travaille 90 heures par semaine. Moi, j’en fais 60. On est ouvert 7 jours sur 7. Nous ne nous sommes jamais plaints parce que nous avons aimé cette vie. Mais nous n’en voulons plus. Dans 5 ans, toutes les boutiques comme la nôtre seront mortes à ce rythme. »

•• Les gérants-locataires du Carrefour City : Plusieurs fois par semaine, ils reçoivent de Carrefour des listes d’articles dont les prix évoluent : très majoritairement à la hausse. Mais la hausse des prix ne compense plus la perte de chiffre d’affaires. Le magasin accuse une baisse du nombre de produits vendus de -5 % en septembre et de -10 % en octobre.

Les gérants ont « l’intuition » et « la crainte » de subir l’amorce d’une fuite de leurs clients, notamment les plus modestes.

•• Le buraliste : « On oublie souvent qu’il existe à Saint-Malo une classe moyenne mais aussi des très précaires » constate le responsable du tabac-presse de la rue, Anthony Biger.

« La classe moyenne ne se plaint pas. Elle ne vit pas avec la corde autour du cou mais se restreint sur les courses. Ce qui sauve la rue commerçante ? Le prix de l’essence élevé. Les gens du quartier ont toujours intérêt à consommer ici. »