Alors que le Congrès des buralistes aborde son deuxième après-midi (voir Lmdt du 18 octobre et de ce jour), la Confédération a publié un communiqué que nous reproduisons :
« À l’occasion du Congrès des buralistes, Philippe Coy, président de la Confédération, a fait un point sur une année qui a vu la profession engager son plan de transformation, en présence de Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics.
Depuis près d’un an, les buralistes se sont résolument engagés dans une nouvelle démarche d’adaptation de leurs points de vente, pour proposer plus de services et opérer une réelle transformation de leur activité. En entrepreneurs responsables, ils s’engagent aussi auprès des pouvoirs publics, en matière de santé publique, en accompagnant leurs clients fumeurs qui le souhaitent, vers l’arrêt du tabac ou vers des solutions à risque réduit, comme la vape.
Un accompagnement des pouvoirs publics
Lors de son intervention, le ministre, Gérald Darmanin, a indiqué que les pouvoirs publics étaient aux cotés des buralistes pour les accompagner. Il a notamment :
• officialisé la création du fonds de transformation, soit 80 millions d’euros visant à soutenir les investissements de la profession pour lui permettre de tendre vers un modèle de commerce de proximité pérenne et répondant aux attentes nouvelles des Français,
• annoncé que l’administration fiscale pourrait, par exemple, proposer aux buralistes « d’encaisser les paiements d’impôts en espèce, dans la mesure où l’administration fiscale ne manipulerait bientôt plus d’argent liquide ».
• rappelé étre en faveur d’une participation des buralistes « ils auront toute leur place, s’ils le souhaitent, pour participer au capital de la FDJ », tout en indiquant que le processus de privatisation ne remettait pas en cause son monopole.
• abordé le grand plan mené en matière de lutte contre le marché parallèle du tabac et les écarts de prix entre pays d’Europe qui sont source de trafics. À ce sujet, le ministre a souligné que « notre problème est un problème européen. On n’arrêtera pas les trafics sans réponse européenne et j’ai commencé à engager ce travail car la solution reste de tendre vers un prix quasi similaire en Europe ».
Vers une diversification des services
De son côté, Philippe Coy a rappelé l’importance du Protocole d’accord 2018-2021 négocié avec l’État et ses partenaires pour : stabiliser la profession, amortir les chocs économiques et doter les buralistes de moyens pour mener un grand plan de transformation à l’horizon 2021.
Le président des buralistes a souligné que la profession « a d’ores et déjà initié des projets pour sa transformation – certains buralistes ayant innové en créant par exemple des parcours de jeu digitalisés dans leur établissement ou d’autres des lieux de vape dans leur point de vente – mais beaucoup d’entre eux se battent encore contre la baisse de leur activité, l’insécurité et l’impact des trafics ». Cela concerne notamment ceux qui se trouvent dans les zones frontalières, les zones rurales ou les quartiers sensibles.
Enfin, le réseau des buralistes a confirmé son objectif de déployer une palette de services publics, pour renforcer son utilité locale et faciliter la vie des populations.
À cet effet, une convention a été signée avec François Baroin, ancien ministre et président de l’AMF, pour la réalisation d’actions communes au plan national ou au plan local, autour de quatre axes :
• relayer différents types de services publics, par extension de la relation qu’ils ont avec l’État du fait de leur statut
• assurer une offre commerciale de proximité aussi diversifiée que possible dans le respect des règles du droit de la concurrence
• proposer des services innovants
• assister les personnes ne disposant pas d’internet ou ne sachant pas s’en servir.
François Baroin a par ailleurs salué le rôle indispensable des buralistes dans l’animation et l’attractivité des centres-villes et des territoires ruraux.»