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4 Avr 2018 | Profession
 

Dans une interview au Journal du Net (JDN), Hugues le Bret l’un de ses fondateurs) dresse un bilan de Nickel et les évolutions du compte sans banque des buralistes, depuis son rachat par BNP Paribas (voir Lmdt des 4 avril 2017 et 28 février 2018). Extraits. 

Buralistes. « Le réseau de distribution par les buralistes est toujours très impliqué. C’est très important car on a un objectif de passer de 3 000 aujourd’hui à 10 000 buralistes d’ici 2020. Il faut donc en installer environ 200 par mois ».

Clients. « Chaque fois qu’on intègre un nouveau buraliste, il ouvre 12 comptes par mois. Nous continuons à garder un très bon rythme de conquête ». À ce jour, près de 868 000 clients.

Synergies et finances. « On a renégocié nos contrats avec Mastercard. Ils sont désormais homogénéisés avec ceux de BNP Paribas. On a fait des gains là-dessus. On a aussi renégocié avec Gemalto (ndlr : société spécialisée dans la sécurité numérique et premier fabricant mondial de carte SIM). En résumé, on a considérablement amélioré l’efficacité du modèle Compte-Nickel en ayant des prix d’achats bien meilleurs ».

« 65 % des ouvertures de compte se font par le bouche-à-oreille, 15 % par le buraliste et le reste vient des associations, des médias locaux et les réseaux sociaux. Quand on a des prix très bas comme les nôtres, il faut avoir un coût d’acquisition des clients qui soit cohérent avec les revenus qu’on tire des clients. Dès qu’on fait de la publicité classique, on multiplie par 10 le coût d’acquisition client et on ne peut pas se le permettre ».

Le coût d’acquisition est inférieur à 15 euros, soit 10 fois inférieur de celui des autres banques en ligne. Résultat : Compte-Nickel est rentable depuis août 2017, précise le JDN.

Organisation interne. Tout d’abord, la gouvernance est plus simple, la société étant passée de 140 actionnaires à deux (BNP Paribas à 95 % et 5 % la Confédération).

L’équipe de Compte-Nickel est toujours répartie entre Charenton-le-Pont (100 personnes) et Nantes (120 personnes). L’effectif sera porté à 300 à la fin de l’année. Compte-Nickel recrute des personnes au niveau du service client, du service conformité et de l’IT. « BNP Paribas a très bien compris le besoin d’agilité chez Compte-Nickel et notamment de garder son IT et ses opérations indépendantes ».

« Nous n’avons pas fusionné avec le réseau BNP. Nous gardons donc une bonne autonomie. Tant qu’on a autant de croissance et qu’on a ce modèle qui fonctionne, on gardera cette autonomie », assure Hugues Le Bret, devenu président du conseil de surveillance dans lequel siège désormais cinq représentants de BNP Paribas aux côtés d’un représentant des buralistes.

Sécurité. « On a mis aussi en œuvre des synergies de savoir-faire dans les domaines des risques, de la conformité, de la sécurité, de la compliance et de l’expérience en temps réel. Sur l’ensemble de ces processus, notamment sur la cybersécurité, on est dans les normes du groupe BNP, donc on est plus solide (…) De notre côté, nous mettons à disposition de BNP le savoir-faire de nos data scientists, autrement dit, notre capacité à traiter des gros volumes d’opérations en temps réel ».

Les projets. « Le but est d’avoir une puissance de calcul considérable et variable dans le temps et donc d’avoir des délais de traitement en temps réel sur l’ensemble des opérations ».

Mais aussi : « on travaille actuellement sur des pistes comme le sans contact et le rechargement du compte par carte » conclut-il.