En l’espace de quinze mois, les trois épiceries de nuit de Clermont-l’Hérault (9 000 habitants, 48 kilomètres) ont fait l’objet de sept décisions préfectorales de fermetures administratives, cela, à la suite de contrôles entrepris par les gendarmes en collaboration avec les services de l’État.
Les faits reprochés concernent, dans la majorité des cas, la vente de tabac français ou étranger et de l’alcool au-delà de 21 heures
•• Le dernier arrêté préfectoral concerne « Super Market » qui écope de 3 mois, une fermeture à compter du 17 octobre qui le conduit au 16 janvier prochain. Un détaillant en récidive après une première mesure d’un mois prononcée en juillet dernier. Selon Le Midi Libre, ce même commerce, sous l’appellation « Go Market », avait connu deux fermetures d’un et six mois avec une interdiction d’exploiter, avant le transfert des parts de l’entreprise et le changement de dénomination commerciale en « Super Market ».
« Le Clermont », aussi en récidive est sous le coup d’une fermeture de 3 mois depuis le 28 septembre, après un premier avertissement d’un mois. « Wam l’épicier » a repris son activité après avoir tiré la grille de son magasin pendant 30 jours dès juillet 2023.
Chaque contrôle a donné lieu à la destruction des marchandises illégales et dans un avenir les exploitants devront répondre de leurs actes devant la justice et les services fiscaux.
•• « Dans notre politique de centre-ville, ces commerces ne sont pas essentiels. Ils attirent des nuisances et leurs produits ne respectent pas la réglementation. Si l’implantation d’un commerce est libre, les élus en conseil ont fait le choix du qualitatif et nous nous sommes dotés d’un outil réglementaire: préempter le droit au bail. Une mesure utilisée récemment à la fermeture de l’enseigne « Promomarket ». Tout cela pour répondre à un bien vivre dans le centre-ville », explique, au Midi Libre, Jean-Marie Sabatier, premier adjoint au maire.
Et de rappeler que les services de la police municipale s’étendent maintenant jusqu’à minuit. La mesure de préemption laisse ensuite deux ans aux élus pour valider en conseil l’implantation d’un nouveau locataire dans le local commercial.