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13 Nov 2020 | Profession
 

Si le Burley (le blond) reste la variété la plus présente sur ses terres, un tabaculteur du Lot-et-Garonne à Calonges (à 10 kilomètres de Tonneins), Éric Dall’Antonia (à droite), garde près de deux hectares de parcelles pour le tabac brun, dont un pour un tout nouveau projet. 

« Traditab veut élargir sa gamme, et proposer la commercialisation du cigarillo. Nous sommes en pleine expérimentation » annonce-t-il dans Sud-Ouest.

•• « La consommation totale de produits bruns tend toujours à baisser, mais en tabac roulé, elle reste tout de même de l’ordre de 7 à 8 % en global » précise Jérôme Duffieux (président de Traditab) au quotidien régional. Avec sa marque 1637, la PME pèse en effet aujourd’hui 5 % du marché du tabac à rouler.

L’entreprise propose à ce jour, côté brun, la variété « Feu de bois » en roulé, et propose des coupes larges pour le tabac-pipe. « Quand on regarde le marché, il existe un public, dans la force de l’âge, qui peut être intéressé par une offre de tabac local en cigarillos » estime-t-il.

•• Pour cela, des producteurs lot-et-garonnais volontaires, à l’image d’Éric Dall’Antonia, travaillent sur une variété de tabac brun légère, très aromatique, avec un taux de nicotine plus bas.

« Si manque à gagner il y a pour ces producteurs, on le compense. De même, si cette expérimentation demande des heures de travail supplémentaires, on les prend en charge » souligne le patron de Traditab qui a investi 50 000 euros dans ce projet.

•• « La particularité du cigarillo est que c’est un produit traditionnel, sans filtre », avance Jérôme Duffieux, « aujourd’hui, nous rencontrons une petite difficulté : celle de la fabrication des capes ».

Mais le problème semble en voie de résolution et les premiers échantillons reçus correspondent en tout cas aux attentes . « Nous avons le savoir-faire, la qualité. La preuve : au moins un de nos produits a été commandé, au cours du dernier trimestre, par 20 000 buralistes » conclut Jérôme Duffieux.