Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
2 Mai 2014 | Vapotage
 

OFT Dautzenberg28 recommandations en 2013 (voir Lemondedutabac du 28 mai 2013). 45 recommandations en 2014.

L’Office de Prévention du Tabagisme et des autres Addictions (OFTA) a publié et présenté, lors d’une conférence de presse animée par Bertrand Dautzenberg ce mercredi 30 avril, un nouveau rapport, destiné aux professionnels de la santé, sur « les adaptations de la prise en charge de l’arrêt du tabac avec l’arrivée de la cigarette électronique ». Comme s’il fallait recadrer l’engouement pour l’e-cigarette, même dans les consultations de sevrage tabagique …

Conclusion du rapport des dix experts de l’OFTA : l’e-cigarette ouvre une nouvelle voie, certes, mais les prises en charge validées restent la référence.

« Ni produit du tabac, ni médicament, ni dispositif médical … les professionnels de santé doivent toutefois tenir compte de ce nouveau produit lors de la prise en charge des fumeurs ». Même si elle est considérée comme moins dangereuse que les cigarettes traditionnelles et même si elle est susceptible de conduire à abandonner ces dernières, la cigarette électronique se voit largement soumise au principe de précaution :
« – en raison de son potentiel addictif et irritant et des inconnues sur d’autres effets, l’expérimentation de la cigarette électronique doit être réservée uniquement aux fumeurs ;
– « en reproduisant une gestuelle et un effet sensoriel oropharyngé voisin de la cigarette, l’e-cigarette pourrait contribuer à renormaliser le tabac dans notre société dans notre société et favoriser l’initiation, en particulier chez les adolescents. Il est donc justifié que sa vente soit interdite aux mineurs et que sa publicité soit interdite ».

• Suivent ensuite une bonne trentaine de recommandations pratiques – du cas par cas – à l’usage des professionnels de santé. Dont la première : la cigarette électronique ne peut être prescrite que chez le fumeur qui ne veut pas – ou n’a pas pu – arrêter avec les traitements validés (thérapies comportementales et cognitives, les substituts nicotiniques et les médicaments de prescription). Ces derniers restent donc la référence et doivent donc être proposés en première intention. Les laboratoires pharmaceutiques vont être soulagés …

Les experts avaient décidé de reporter leur avis sur l’utilisation de l’e-cigarette dans les lieux publics, notamment « les structures de soins publiques ou privées ». Marisol Touraine aura « dégainé plus vite » (voir Lemondedutabac du 30 avril).