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22 Jan 2014 | Vapotage
 

Vapoteur jeuneEn débat matinal, mardi 21 janvier, sur Europe 1 : la cigarette électronique pose-t-elle problème avec les jeunes ?

• En démarrage, un reportage sur l’inquiétude des proviseurs qui s’inquiètent de l’essor de la cigarette électronique dans le secondaire, « un essor non réglementé, parfois soutenu par les parents, avec un argument pour les collégiens : je ne fume pas monsieur, je vapote ».

Au micro, un lycéen qui se vante de vapoter à chaque sortie de classe et parfois même dedans : « c’est très bien, ça a du goût et c’est bon pour la santé ». Suit Romain qui a fumé, pour la première fois à 14 ans, … une cigarette électronique et déclare être passé à cinq cigarettes traditionnelles par jour.

Michel Richard, proviseur d’un collège de Versailles tente d’endiguer la vapote : « on leur confisque leur téléphone portable et on prévient les parents … certaines familles arrivent dans le quart d’heure et découvrent ainsi que leur enfant a dépensé 50 euros pour s’acheter une cigarette électronique ».

Certains parents seraient plus tolérants et cautionneraient même, selon un vendeur de e-cigarette. Il voit défiler des lycéens mais surtout des parents, qui viennent avec leurs ados : « Les parents sont souvent des fumeurs et ils savent qu’ils ne feront pas arrêter leurs enfants en leur disant d’arrêter. Alors, ils pensent à la cigarette électronique ».

• En contrepoint, Agnès Delrieu, médecin tabacologue, chargée de mission à l’Office français de Prévention du Tabagisme, très prudente dans ses commentaires.
« Je ne peux pas confirmer qu’il y a un souci avec l’e-cigarette chez les jeunes : il n’y a pas d’étude et je peux faire que des suppositions. La cigarette électronique est un gadget qui peut les intéresser. L’étude Paris sans tabac révèle que chez les jeunes, de 2012 à 2013, on est passé 8 à 18% de connaisseurs de la cigarette électronique ». Cela peut signifier qu’ils essaient sans pour autant devenir des consommateurs réguliers, selon elle : « ainsi, dans le lycée de mon fils, la plupart arboraient une cigarette électronique au printemps dernier. A la rentrée, ils étaient moins nombreux en septembre : l’effet de mode était déjà passé ».
Ses inquiétudes : « prendre de la nicotine alors qu’on n’en jamais pris » ; la dépendance comportementale ; la publicité pour la cigarette électronique qui ressemble « au marketing des cigarretiers pendant des années » ; le passage à la cigarette traditionnelle qui est « le vrai problème ».