Explosion, consolidation, maturité : ce sont les trois mots-clés à retenir du deuxième forum du Laboratoire national d’Essais (LNE) consacré au marché français de la cigarette électronique qui s’est tenu le 11 décembre à Paris (voir Lmdt des 28 octobre et 28 février). Au-delà de son objectif technique (réglementation et normalisation), la réunion a fait ressortir des tendances sur l’état des lieux actuel d’un secteur encore émergent. A partir des travaux réalisés présenté par la Fédération des Professionnels de la Vape (Fivape).
Il en ressort trois évolutions qui devraient être confirmées par des données chiffrées début 2015.
• La progression des vapoteurs réguliers et des expérimentateurs se poursuit mais dans des proportions moindres qu’en 2013.
• La part des boutiques spécialisées est en train de reculer au profit des ventes sur Internet et de l’offre des GMS. La proportion des buralistes restant apparemment stable. Première explication : après la vague d’équipement en matériel qui a marqué 2013, les vapoteurs sont devenus plus experts et recherchent des modèles de meilleure qualité ou répondant à des exigences particulières, plus disponibles sur le web où ils profitent en même temps de prix plus attractifs. Même chose pour les e-liquides, avec l’émergence de nouveaux goûts (voir Lmdt du 8 décembre) et une tension forte sur les prix. Seconde explication : le boom des boutiques spécialisées est arrivé à saturation et subit les conséquences d’une concurrence exacerbée.
• Les producteurs français s’en sortent bien (une centaine recensée dans les e-liquides) et sont très dynamiques à l’export, vers les pays proches à réglementation plus contraignante. Les incertitudes sur la réglementation – entre Plan national de Réduction du Tabagisme et Directive européenne – auraient freiné les velléités de nouveaux arrivants.