Il y a urgence … La grille des salaires du secteur CHR, datant de 2018, doit être revue rapidement. Les attentes sont fortes, en cette période de pénurie de main d’œuvre après les longs mois d’activité réduite ou arrêtée, et concernent aussi les conditions de travail.
Patronat et syndicats se retrouveront à la table des négociations le 18 novembre, lesquelles doivent se poursuivre jusqu’à la mi-2022.
•• Selon Les Échos, le barème est déjà obsolète depuis la revalorisation du SMIC de 2,2 % au 1er octobre, les cinq premiers niveaux étant désormais au-dessous du salaire minimum.
Et la situation ne pourra que s’aggraver au 1er janvier prochain, lors de la prochaine augmentation. Même si les employeurs appliquent le nouveau montant pour les échelons les plus bas, ceux qui étaient payés un peu plus ont de quoi se retrouver frustrés de se retrouver au niveau de rémunération le moins élevé.
•• L’augmentation devra donc être conséquente. Thierry Grégoire (président de la branche saisonniers de l’Umih) avait jeté un pavé dans la mare au début du mois en rendant publiques ses positions. Pour les hausses de salaires qu’elle envisage, l’Umih donne une fourchette entre 6 et 8,5 %, voire 9 %. Elle se dit prête à envisager ultérieurement l’instauration d’un intéressement ou d’une participation.
Les trois autres organisations patronales – GNI, GNC et SNRTC – ont exprimé leur désapprobation face à cette prise de parole univoque. Mais elles ont chacune fait savoir qu’elles s’accordaient sur la nécessité de donner un nouvel élan à la grille.
La question de l’instauration ou non d’un 13e mois divise le patronat.
•• Au-delà des salaires, les questions des coupures entre deux services, des jours de congé consécutifs, du travail de nuit seront également au cœur des discussions qu’entendent mener les représentants des salariés.