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6 Déc 2022 | Profession
 

Un peu plus d’un mois après son élection à la tête de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (Umih), Thierry Marx passe à l’offensive.

Dans un entretien au Journal du Dimanche édition du 4 décembre, il appelle le Gouvernement à intégrer l’hôtellerie-restauration dans la liste des « métiers en tension », devant faciliter le recrutement de personnel étranger.

Le Projet de Loi sur l’Immigration , qui sera présenté en 2023, prévoit en effet la création d’un titre de séjour dédié aux filières touchées par la pénurie de main-d’œuvre.

•• Mais « il faudrait déjà que notre secteur, la restauration, soit considéré comme en tension de recrutement ! Nous avons 200 000 postes non pourvus et étonnamment, ils ne figurent pas sur la liste (…) Même chose pour l’hôtellerie alors que nous manquons de bras en cuisine, réception, ménage », déplore le dirigeant.

Alors que le secteur peine toujours à recruter malgré une reprise dynamique du tourisme, « ces carences de personnel empêchent le développement de l’activité, voire son maintien à niveau », poursuit Thierry Marx. « Nous demandons donc que cette liste des métiers en tension soit actualisée afin d’ouvrir les possibilités de recrutement, car nos besoins vont encore augmenter. »

•• À plus court terme, le patron de l’Umih plaide également pour la « régularisation rapide de nos salariés étrangers reconnus pour leurs compétences et qui se retrouvent plongés dans l’illégalité du jour au lendemain », une demande de longue date du syndicat patronal.

« Un jour, sans que l’on comprenne pourquoi, leur titre est suspendu. Ou bien, du fait des lenteurs administratives, ils le perdent », s’insurge-t-il. « Cette incertitude fait planer un risque économique, mais aussi pénal. Créer un titre de séjour sur les métiers en tension faciliterait les démarches et sécuriserait les entreprises. »