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14 Mar 2019 | Observatoire
 

Des députés LREM demandent, dans un communiqué publié jeudi 14 mars, la création d’une mission d’information à l’Assemblée sur l’usage « bien-être » du cannabis, arguant « des débouchés considérables » de la culture du chanvre pour les agriculteurs français.

Le périmètre de cette mission serait restreint aux produits contenant « un principe actif non-psychotrope (moins de 0,2 % de THC) mais ayant des vertus pour l’amélioration du confort de vie ». Ces produits favorisant « la réduction du stress et de l’anxiété, l’amélioration du sommeil et de la récupération et peuvent être consommés sous forme alimentaire, liquide, vaporisé ou de produits cosmétiques », soulignent ces élus.

•• Parmi les signataires figurent les députés « En Marche » Jean-Baptise Moreau (Creuse / voir Lmdt du 4 juin 2018), Sophie Beaudouin-Hubière (Haute-Vienne), Jean-Baptiste Djebarri (Haute-Vienne), Naïma Moutchou (Val-d’Oise) et Ludovic Mendes (Moselle) ainsi que Paul Molac, du groupe Liberté et territoires (Morbihan). Une dizaine d’autres députés LREM soutiennent leur initiative.

•• « Aujourd’hui, des dizaines de milliers de consommateurs français utilisent quotidiennement des produits à base de chanvre « bien-être » et de cannabidiol (CBD) », poursuivent les six élus signataires, regrettant que ceux-ci soit souvent « importés de chez nos voisins européens, notamment via des plateformes en ligne ».

Pointant un « flou juridique » sur la consommation et la commercialisation de ces produits, ils estiment que la France « sur-transpose » actuellement « la réglementation européenne » en interdisant tous « les produits issus de la fleur du chanvre et en restreignant l’utilisation du chanvre au seul commerce des fibres et des graines ».

•• « Cette réglementation empêche les acteurs économiques nationaux de développer » … une vraie filière alors que « la France est le premier producteur européen du chanvre ».

Pourtant, « cette production répondrait à nos attentes sociétales et environnementales pour une agriculture saine, sûre et durable puisque sa production ne nécessite ni produits phytopharmaceutiques, ni OGM », font-ils valoir.

•• Pour eux, la législation française doit aujourd’hui s’adapter afin de favoriser « l’ouverture d’un marché estimé à un milliard d’euros par an » pour « améliorer le revenu de nos agriculteurs et dynamiser nos territoires ruraux ».

Ceci, sans un mot sur le mode de distribution de ces produits …