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14 Mar 2019 | Observatoire
 

Touchée par le trafic de cannabis, Villeurbanne présente, ce jeudi 14 mars, les conclusions de la concertation conduite auprès des habitants sur la « pertinence de la législation en vigueur » (voir Lmdt du 21 janvier).

Sur les 3 700 contributions recueillies, une majorité est favorable à une légalisation contrôlée (51 %) ou une dépénalisation de l’usage (22 %) pour les consommateurs majeurs.

•• Selon les arguments soulevés, un strict contrôle de l’État sur les produits vendus, comme cela se fait pour le tabac, permettrait de réduire le trafic et donc les incivilités dans les quartiers. De même, la qualité du cannabis pourrait ainsi être contrôlée, notamment pour un usage thérapeutique, là aussi largement approuvé. L’argent récolté par la vente du cannabis serait réservé au financement de la prévention, en milieu scolaire défavorisé par exemple.

Enfin, la police, aujourd’hui sous-dotée pour traquer les petits dealers, pourrait se concentrer sur d’autres types de délinquance. Les Villeurbannais sont aussi unanimes sur l’interdiction de conduire sous l’emprise du cannabis.

•• Pour Didier Vullierme, adjoint à la sécurité à la mairie de Villeurbanne, le gouvernement doit à présent s’emparer du débat. « Le chef de l’État, qui affirme vouloir écouter ce que disent les citoyens, le Gouvernement et le Parlement doivent aujourd’hui faire preuve de courage politique. Il faut que le Gouvernement prenne en charge cette question et fasse évoluer la loi. Et ouvre, sans tabou, sans à priori, un débat que les citoyens appellent de leurs vœux. Le Gouvernement ne peut pas rester sourd à une telle expression populaire ».

Le rapport de cette consultation sera versé sous forme de livre blanc au grand Débat national.