Clément Rossignol-Puech s’est dit ouvert à ce que sa commune puisse tester la légalisation du cannabis récréatif. De quoi faire baisser la consommation, selon lui. Ceci d’après un article du Parisien / Aujourd’hui en France du 2 février que nous reprenons.
Depuis qu’il a tweeté sur le sujet, tout le monde parle de cannabis au maire de Bègles, en Gironde. Le 25 janvier, Clément Rossignol-Puech propose à Emmanuel Macron, via le réseau social, de « faire de sa commune le premier territoire d’expérimentation pour la culture, la vente et la consommation encadrée du cannabis récréatif ». Une réaction après un avis du Conseil économique, social et environnemental, qui se prononce « en faveur d’une légalisation encadrée des usages dits récréatifs du cannabis ».
Dans les rues de la ville, les habitants sont partagés. Simone est octogénaire, et la proposition ne lui déplaît pas : « On est toujours en avance ici ! Regardez Noël Mamère (ancien maire de Bègles), il a bien célébré un mariage homosexuel en 2004 ! Alors si ça peut réduire les trafics, ça me va. » D’autres sont plus prudents : « Est-ce que ça veut dire que l’on va avoir des plants dans tous les jardins ? C’est un choix risqué ! »
Mais pour le maire, ce n’est pas la porte ouverte à tous les excès : « Je ne fais absolument pas l’apologie de cette drogue. Si on veut en diminuer la consommation, protéger notre jeunesse, lutter contre les trafics, paradoxalement la solution, c’est la légalisation. Ça permet d’avoir des politiques de prévention efficaces, comme pour le tabac ou l’alcool. » Il avance l’exemple du Canada ou des États-Unis, où la légalisation régule la consommation.
Quant à la forme, « ça reste à définir. Un lieu géré par l’État et la collectivité, les buralistes, les magasins de CBD … Ce serait évidemment pour les majeurs, avec interdiction de consommer dans l’espace public. » Lui et son équipe vont désormais organiser un débat public sur la question.