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2 Mai 2023 | Profession
 

La montée du trafic de tabac … la goutte de trop pour Gilles Garnier, président de la fédération des buralistes du Vaucluse. Il a insisté dessus lors de l’assemblée générale de ce dimanche 23 avril au Pontet, suivie par La Provence

•• « Si les 208 buralistes vauclusiens en 2022 – un chiffre stable par rapport à 2021 – ont réussi à garder la tête hors de l’eau, notre activité tabac, elle, a très largement souffert. Nous avons enregistré une baisse de 7,8 % en termes de volume et de 8,1 % en termes de valeur l’année dernière.

« Si la politique de taxation drastique de l’État, de l’ordre de 87 % sur le tabac, ou l’augmentation des matières premières ont un impact sur le prix des cigarettes – et donc sur notre activité – la contrebande, à ce jour, reste notre plus gros problème. Il se vend des clopes à la sauvette, sur internet et même dans des épiceries et chez des barbiers, sans compter que nos pays voisins cassent les prix. Il manque une politique commune à l’échelle européenne. Ça fait pourtant plus de 20 ans qu’on nous la promet », s’est insurgé le président.

•• « Il y a quelques semaines un nouveau partenariat au niveau local a été signé entre l’État, les forces de l’ordre et la fédération pour lutter, en étroite collaboration, contre le marché illégal (voir 9 décembre 2022).

Sans oublier que nous avons aussi renforcé les surveillances sur le terrain, internet et les réseaux sociaux, ou encore que nous disposons de chiens renifleurs spécialisés dans ce domaine ou qu’il existe le site  »Stop trafic tabac » pour signaler un trafic » a répondu de son côté François Brivet, Directeur régional des Droits indirects d’Aix-en-Provence.

•• Les participants ont évidemment abordé des pistes pour faire face au ralentissement de leur activité.

« Il est important de savoir se renouveler et d’avancer avec son temps. Il faut, par exemple, continuer à développer la vente de cigarettes électroniques et tous ses composants, faire du snacking, devenir un point relais, proposer une cave à cigares ou à vins ou encore commercialiser du CBD, mais en travaillant avec des fournisseurs de confiance pour être sûr des produits que l’on vend », a ajouté Gilles Garnier. Photo : La Provence