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4 Fév 2021 | Profession
 

Au printemps dernier, la fermeture totale des frontières entre la France et la Belgique avait provoqué un afflux de clients dans deux bar-tabac à Armentières et Houplines (métropole de Lille). La Voix du Nord a pris des nouvelles de ces buralistes en ces temps de retour d’attestation de circulation entre les deux pays.

Côté tabac, les buralistes belges avaient vite à nouveau dominé le marché après le premier confinement. Les récentes restrictions de ces derniers jours ont amené, pour le moment, des changements très minimes dans les comportements des fumeurs.

•• « Nous n’avons pas encore de nouveaux clients », constate le buraliste d’Houplines, « ceux qui étaient contents de nous retrouver quand la frontière belge était fermée sont retournés de l’autre côté, mais c’est normal. »

Rien n’a changé non plus pour son confrère d’Armentières, qui anticipe tout de même de légers effets de la semi-fermeture de la frontière belge : « l’attestation nécessaire pour y aller risque de freiner les achats de ceux qui voulaient emporter de grosses quantités de tabac. »

(…) Et Il lui reste cependant ses clients habitués, les voisins immédiats du bar-tabac, comme celui qui passe en coup de vent : « je n’ai pas envie de me casser la tête avec une attestation pour acheter du tabac, j’habite à côté. »

•• Côté bar, les deux se rejoignent finalement sur un point : « avec la fermeture du coin bar, on a perdu le lien social, la convivialité. »

L’un vend un café à emporter de temps à autre, mais « avec les aides de l’État, on n’est pas perdant » reconnaît-il. D’autant qu’il stocke les colis de son activité Point Relais dans la partie inutilisée du bar où trône des cônes de chantier sur le zinc. « Avec les soldes en effet il y en a plus que d’habitude. Les gens commandent aussi beaucoup plus avec la fermeture des grands centres commerciaux » constate-t-il.

À Houplines, le patron : « on a dû annuler nos vacances à l’étranger. Alors que c’était nos seuls moments de détente. Maintenant, on passe plus de temps chez nous, mais on est très limité niveau activités. »