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16 Oct 2020 | Profession
 

Voitures et consommateurs français ont afflué jeudi à la frontière allemande, de crainte qu’il ne soit plus possible de faire ses courses outre-Rhin juste avant que le Grand Est ne soit classé zone à risque par l’Allemagne, a constaté une journaliste de l’AFP (voir 15 octobre).

•• Sur le pont de l’Europe, qui traverse le Rhin, les voitures roulaient au pas en direction de la ville allemande frontalière de Kehl jeudi en début d’après-midi et dans le sens inverse, des piétons et des cyclistes repartaient vers la France avec des sacs remplis de paquets de cigarettes et de boîtes de tabac.

Marie-Madeleine, femme au foyer strasbourgeoise de 42 ans, n’avait « pas prévu » d’aller à Kehl jeudi. « Mais là, je reviens pour faire des courses et acheter des cigarettes », explique-t-elle, par crainte que les entrées en Allemagne ne soient limitées sous peu.

•• L’institut de veille sanitaire allemand Robert Koch a estimé à 17h00 que désormais la France métropolitaine était dans son ensemble une zone à risque alors que le Grand Est et la Corse ne l’étaient pas jusqu’à présent, ce qui pourrait impliquer des mesures d’isolement obligatoires et de restriction de déplacements définies par les différents États régionaux allemands frontaliers, les Länder.

En mars, la fermeture soudaine de la frontière allemande aux Français, alors que l’Alsace subissait de plein fouet l’épidémie du nouveau coronavirus, a fortement marqué les esprits dans cette zone où les échanges transfrontaliers font souvent partie du quotidien. « Les frontières ne se refermeront pas ! », assure la région Grand Est dans un communiqué publié jeudi en fin d’après-midi.

•• « Les autorités des Länder frontaliers se sont engagées à partager une information transparente sur leurs sites institutionnels de référence permettant d’expliquer quelles catégories de personnes originaires du Grand Est peuvent désormais se rendre dans les Länder frontaliers pour une durée de 24h ou supérieure à 24h », ajoute le communiqué.

De leur côté, dans un communiqué commun, la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, et le maire de Kehl, Toni Vetrano, appellent « à ce que les conséquences de ce classement sur la libre circulation à la frontière franco-allemande restent proportionnées ».

•• Devant les nombreux bureaux de tabac de la rue principale de Kehl, des files d’attente se sont formées jeudi en début d’après-midi, alimentées par le flot de voyageurs descendant des tramways remplis en provenance de Strasbourg. Dans un centre commercial proche, les clients patientaient, le chariot plein, aux caisses d’une grande droguerie, prisée des consommateurs français pour ses produits d’hygiène, d’entretien ou de puériculture.