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10 Oct 2014 | Profession
 

300 euros perdus, trois semaines pour renflouer

Courcouronnes quartier du canal 064• Essonne. Patrice Adam gère depuis onze ans, avec sa femme, un tabac-presse à Courcouronnes. Mercredi 8 octobre, son commerce a été la cible d’un braquage, pour un butin dérisoire de 300 euros. Ce braquage est le deuxième qu’il subit. Le premier remonte à huit ans, avec fusil de chasse sur la tête. « Cette fois, ce n’était pas des pros. Ils n’avaient même pas de gants. Je les ai poursuivis mais ils m’ont semé dans un immeuble voisin » témoigne-t-il.
Mais, le buraliste se dit lassé de ses déboires à répétition : « les 300 euros perdus, je vais mettre trois semaines à les renflouer. Nous gagnons centime par centime », explique Patrice qui a perdu plus de 75 % de sa clientèle depuis 2012 avec la fermeture de l’hôpital tout proche. L’établissement s’est pourtant diversifié (avec dépôt de pain, réception de colis et Compte Nickel depuis plusieurs jours), mais c’est le sentiment d’isolement qui gagne.
En juin dernier, la ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, lui avait demandé « qu’est-ce qu’on peut faire pour vous». Une demande au Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce, répond Patrice Adam. Cinq mois plus tard, toujours pas de réponse.

15 ans …
• Loire-Atlantique. Jeudi 9 octobre, un braqueur fait irruption, en milieu de matinée, dans un bureau de tabac de Saint-Nazaire. Couteau à la main, il demande la caisse. La buraliste brandit alors une matraque et le fait fuir. Quelques mètres et instants plus tard, la police interpelle un jeune homme de 15 ans alors qu’il est en train de se débarrasser de certains de ses vêtements et d’un couteau,  dans les communs d’un immeuble.

Un nouveau drame évité de justesse
• Meuse. La buraliste de Bouligny a d’abord cru à une très mauvaise blague quand elle a vu, mercredi 8 octobre, un homme rentrer dans sa boutique le visage masqué par une écharpe. Mais elle a rapidement compris quand il pointe son arme et demande l’argent de la caisse. Elle refuse, le braqueur insiste … Elle a le réflexe de reculer et d’atteindre un pan de mur à l’arrière de la boutique où elle parvient à trouver protection.
Le braqueur s’énerve,  « je te tire dessus ! », elle espère qu’un client va finir par entrer. L’homme armé parvient à passer la main de l’autre côté du comptoir, bidouille dans la caisse, emporte une poignée de billets et s’enfuit. Le face-à-face aura duré trois à quatre minutes. « Je n’ai pas baissé le regard. Mais quand il est parti, je me suis écroulée, je tremblais de partout », confie la buraliste.