Et si, effectivement, le véritable rapport de force entre boutiques spécialisées et buralistes se jouait maintenant ? Alors que la croissance du marché français de la cigarette électronique est moins fulgurante que l’année dernière mais devrait quand même aboutir à un chiffre d’affaires total de l’ordre de 400 millions d’euros pour 2014 ?
Le modèle des boutiques spécialisées est « challengé » : moins de clients venant pour « s’initier » ; pression sur les prix ; augmentation des charges. Certaines ferment.
Le défi pour les buralistes n’est pas gagné d’avance : besoin d’aménager un espace dédié, visible et attrayant dans le point de vente ; mise en place d’un minimum d’organisation pour offrir la disponibilité nécessaire aux clients ; acquisition de la maîtrise nécessaire du produit et des saveurs sur un marché où les tendances évoluent encore vite.
On sait que la Confédération cherche « l’effet compresseur » à travers un grand plan de formation au niveau des ses chambres syndicales (voir Lemondedutabac du 12 juin). Sa coopérative renforce ses partenariats avec certains fournisseurs. Et de nouveaux kits « signalétiques et PLV » vont être diffusés dès la rentrée.
Enfin, les buralistes se stimulent beaucoup entre eux sur le sujet. En témoigne le numéro de juillet-août de « Buralistes », la revue des débitants de la région Ile-de-France. Un dossier sur la présence de la cigarette électronique dans les points de vente fait ressortir un nouvel état d’esprit. Un exemple de citation : « Il faut travailler ce produit, faire des vitrines, le montrer, le faire goûter, expliquer sa différence. Comme toutes les activités annexes, telles que la confiserie, la carterie … il permet de récupérer de la marge ». Largement plus que la confiserie, même.