Dans un interview au Journal du Dimanche (édition 19 mars), le PDG de Pernod Ricard annonce un chiffre d’affaires mondial 2021-2022 de +17 %, à 10,7 milliards d’euros. Et prévoit une « forte dynamique » pour l’exercice 2022-2023. Extraits …
•• « Pernod Ricard est une entreprise de croissance, numéro deux mondiale de son secteur et installée dans le segment le plus porteur de l’industrie des spiritueux : les marques dites « premium » (…) Les volumes de vente du marché global déclinent structurellement, mais les segments sur lesquels nous sommes présents, eux, progressent. Les chiffres sont bons mais, au-delà des chiffres, c’est la qualité de cette croissance, avec des produits très diversifiés, qui traduit la pertinence de notre stratégie (…)
« Le scotch whisky, le whiskey irlandais, le cognac, la vodka, le gin et le whisky indien représentent 90 % de la croissance. Elle est également très équilibrée géographiquement, puisque toutes les zones progressent, avec une hausse encore plus prononcée en Asie, qui atteint 18 % (…)
•• « Notre activité s’appuie sur un besoin fondamental, celui de la convivialité, celui d’être ensemble (…) Ces trois dernières années, la croissance du groupe s’est élevée à 9 % en moyenne malgré les conditions sanitaires, car la pandémie n’a pas éliminé ce besoin. Elle l’a même renforcé. Trois mois après le début de la pandémie, les contraintes d’un nouvel environnement avaient été intégrées, par une modification des habitudes de consommation (…)
•• « Le champagne se porte presque trop bien, avec un très fort rebond des ventes post-Covid. Mais toutes les catégories sont en hausse, comme l’indiquent les ventes de Ricard en France, où le regain d’intérêt pour la marque est énorme, entre autres grâce à la campagne « Born à Marseille ». Les marchés montent en gamme partout, ce qui nous avantage. Les ventes de scotch whisky ont crû de 23 % au dernier semestre, celles de l’irish whiskey de 20 % et celles de vodka de 16 %. Un exemple parmi bien d’autres : nous vendons désormais 1,2 million de caisses de l’apéritif Lillet, que nous avons racheté en 2008, au lieu de 40 000 lors de son acquisition.
« Nos prix ont augmenté de 10 % en moyenne dans le monde, mais pas en France, où l’inflation sur nos produits est très réduite. Certains d’entre eux affichent même des étiquettes en baisse.
•• Concernant les avis sanitaires et la traçabilité, « nous privilégions la transparence. Et nous serons les pionniers à présenter un QR Code sur toutes nos bouteilles, au plus tard à la fin de l’année prochaine. Il donnera accès à toutes les informations concernant le produit, ainsi que les recommandations de consommation des autorités sanitaires par pays, dans près de 2 langues. En France, les 13 marques les plus emblématiques disposeront de ces informations dans quelques mois. » Photo : JDD