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1 Oct 2019 | Pression normative
 

C’est « un attentat contre la santé des jeunes » … Le président de la Ligue contre le cancer, Axel Kahn, demande de durcir la réglementation sur les bières à très forte teneur en alcool, ce lundi 30 septembre, dans Le Parisien/Aujourd’hui en France.

« Alors que la plupart sont à 4-5 voire 6-7 % d’alcool, on voit émerger des gammes à 14 %, et même à 16 ou presque 17 % ! » s’alarme Axel Kahn, repris par l’AFP. « Elles sont vendues dans des canettes de 500 ml. Une fois ouvertes, on ne peut plus les refermer, il faut boire jusqu’à la lie. Un jeune a alors consommé l’équivalent d’une bouteille de vin ! » poursuit-il.

Selon les calculs du journal, boire 50 cl de bière à 16,8 % revient à boire les deux tiers d’une bouteille de porto ou la quasi-totalité d’une bouteille de vin à 12,5 %.

•• Ces bières ultra-fortes « ont fleuri dans les supermarchés, dans les supérettes, à un prix modique. Ses acheteurs sont le peuple de la rue et les jeunes » assure M. Kahn, qui « demande aux autorités d’étudier la question et de légiférer ».

Deux stratégies sont possibles selon lui.

La première serait d’« interdire » ou au moins « retirer l’appellation bière » aux boissons qui « n’utilisent pas les procédés traditionnels de fabrication », car « des sucres et des levures » y sont ajoutés « afin d’augmenter leurs effets ».

Autre possibilité : « augmenter très fortement la taxe en fonction du grammage d’alcool : les plus fortes seraient vraiment plus chères ». « On l’a vu avec le tabac : c’est la sanction au portefeuille qui donne les meilleurs résultats » estime Axel Kahn.

•• Le quotidien souligne que ces bières ultra-fortes vendues en grande distribution ne sont pas fabriquées en France. Selon l’association Brasseurs de France, interrogée dans l’article, les bières qui dépassent 10 % d’alcool ne pèsent que 0,5 % du marché total de la bière.