Après une fin de semestre chargée pour Bimedia, la période estivale est propice à une analyse des événements exceptionnels survenus ces dernières semaines.
•• En effet, Bimedia avait fait connaitre personnellement à ses 7 500 clients, début juin, qu’il avait engagé des opérations de maintenance d’envergure pour renforcer sa sécurité informatique : en particulier celle de ses systèmes de vente de services dématérialisés (voir Lmdt du 2 juin).
Depuis, des investigations poussées ont confirmé qu’une cyber-attaque exceptionnelle avait concerné quelques points de vente, fin mai.
« Dès ce moment-là, nous avons dû prendre des mesures, elles aussi exceptionnelles, afin d’éviter toute propagation dans le réseau et de contenir d’autres tentatives d’attaque » nous explique Guillaume Dewaël (Président & CEO du groupe Bimedia).
Soit des décisions aussi délicates qu’indispensables à prendre : en l’occurrence, des suspensions temporaires des services dématérialisés (Moneygram ; moyens de paiement).
Avec les moments difficiles que cela suppose pour les acteurs de toute la chaîne, à commencer par les points de vente : « la sécurité de tout le réseau passait par là. Nous avons aussi modifié immédiatement les protocoles techniques des transactions ».
Autre décision d’urgence : la mise en place d’une cellule de vigilance et d’une campagne d’appels pour s’assurer de la mise à jour de l’antivirus des caisses.
« C’était une condition sine qua non pour redémarrer tous nos services » reprend Guillaume Dewaël.
•• Tout cela a permis de limiter les fraudes, portées par la cyber-attaque – ce mal qui menace absolument toutes les entreprises importantes -, à un faible nombre de points de vente, lesquels ont été identifiés, un par un, et remboursés.
Reste que l’ensemble du réseau a dysfonctionné un temps – toujours trop long pour ceux qui en étaient victimes – d’autant que le support technique croulait sous les appels.
« De notre côté, une quarantaine de collaborateurs ont été mobilisés, pratiquement nuits et jours, pour faire face à cette situation exceptionnelle. Avec le recul, je peux dire que nos équipes ont bien réagi devant l’ampleur du problème ».
•• « Mais notre objectif final est de revenir à une protection maximale », insiste Guillaume Dewaël. Un nouveau système de sécurité pour les transactions Moneygram va être mis en place en septembre sur les caisses, à l’aide d’une clé USB.
•• Et, d’ores et déjà, Bimedia procède aux indemnisations de ses clients, victimes des indisponibilités temporaires de leurs services dématérialisés dans ce contexte compliqué. Une indemnisation évaluée à hauteur de la perte d’exploitation.
•• À l’image d’Yvan Bourgnon – progressant sur son catamaran du « Défi Bimedia » dans le Grand Nord (voir Lmdt du 2 juillet) – l’entreprise sort de ce cap difficile pour continuer à tracer un sillage dont la signature a toujours été celle de l’innovation : « tout cela ne nous empêche pas de lancer trois nouveaux modules sur le logiciel d’encaissement et de gestion de nos clients » souligne Guillaume Dewaël :
• un nouveau module commande / livraison de produits taxables : « il est ergonomique, bien adapté à la gestion des bons de livraison, nous savons qu’il est très attendu » ;
• un nouveau module de suivi d’activité, accessible à distance depuis son ordinateur, sa tablette ou son téléphone mobile : « de quoi suivre en temps réel, sur son téléphone par exemple, le nombre de clients encaissés, le panier moyen et la progression de l’activité dans la journée » ;
• un nouveau module librairie : « avec des fonctionnalités bien adaptées ».
Façon de tourner la page. En sécurité.