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7 Mar 2019 | Profession
 

Parmi les nombreux rebonds médiatiques suscités par l’annonce d’une première série de « tests » pour la vente de billets de train dans les bureaux de tabac (voir Lmdt de ce jour), on retiendra les reportages chez des buralistes déjà à la manœuvre, des réactions d’usagers et d’un représentant syndical de la Sncf.

•• France 3 19/20. À Champagnole, dans le Jura, les guichets de la gare SNCF ont fermé. Mais il est encore possible d’avoir affaire à un interlocuteur physique au tabac-presse du village : « ce n’est pas très compliqué, mais il y a des options à savoir quand même, les abonnements, les cartes. On a eu une petite formation puis on apprend sur le tas », explique la buraliste.

À Évron, en Mayenne, c’est au bar-tabac en face de la gare que l’on peut acheter son billet. « C’est toujours plus agréable d’avoir quelqu’un en face de nous pour nous conseiller plutôt qu’une machine où il n’y a pas toujours les trajets détaillés correctement », explique un client (photo).

•• RTL. Le buraliste de Dieulouard (petite commune entre Metz et Nancy) a été sollicité il y a six ans. « Quand la gare a fermé son guichet, ils sont passés me voir pour voir si j’acceptais de délivrer des billets. Ça s’est bien mis en place. On n’en fait pas énormément, une vingtaine par mois. C’est pour les clients qui ne veulent pas utiliser l’automate ». Chaque employé a été formé et le matériel ne prend pas de place.

•• Sud Radio. Les usagers ne sont pas forcément contre, bien au contraire. « Les points de vente Sncf se raréfient » constate Nicole, 83 ans, « ça serait formidable ! On avait les boutiques Sncf dans nos quartiers, c’était bien. Aujourd’hui tout est fermé. Mais les personnes âgées n’ont pas internet … ».

Pour un buraliste, « on vend de la téléphonie, du vapotage… Les services de proximité font partie des devoirs des buralistes. Nous, on est ouvert quasiment sept jours sur sept, de 7h du matin à 21h. Une boutique Sncf n’a pas ces horaires-là ! ».

Pour Roger Dillenseger, secrétaire-général d’UNSA ferroviaire : « les cheminots sont formés à la vente de ces billets, parce qu’il y a des dizaines de tarifs, d’horaires, de trains … Force est de constater que la SNCF cherche à réduire ses coûts au maximum : les économies à tout prix vont se traduire par de la réduction d’emploi ».

•• franceinfo. Dans un bar-tabac-épicerie en Normandie, « on reste un commerce de proximité et pourquoi pas? La société évolue, on travaille beaucoup. Quand les gens arrivent tard à la maison, ils peuvent trouver tout sous un même toit ».

•• Le Figaro rappelle que cette réflexion intervient alors que la SNCF cherche à multiplier les points de vente afin d’ajouter 200 000 voyageurs par jour dans ses trains régionaux. Le nombre de voyageurs étant reparti à la hausse depuis qu’un plan de relance des TER a été lancé il y a deux ans. La fréquentation a augmenté de 4,8 % en 2017 après cinq années de baisse.