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9 Avr 2022 | Trafic
 

La gendarmerie a démantelé un trafic d’armes, de stupéfiants, de cigarettes et de véhicules gravitant autour d’une famille de Béziers, procédant à vingt interpellations et à la saisie de biens d’une valeur de 1,3 million d’euros, a indiqué ce 8 avril le parquet de la ville. C’est ce que rapporte une dépêche AFP que nous reprenons.

Organisée lundi 4 avril, après près de deux ans d’enquête, l’opération d’interpellation a mobilisé 280 militaires, dont des membres du GIGN, l’unité d’élite de la gen¬dar¬me¬rie, a expliqué dans un communiqué le Procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland.

•• Vingt personnes ont été interpelées dans l’Hérault (Béziers, Sète, Montpellier), à Millau (Aveyron) et à Vincennes, en région parisienne. Une vingtaine d’autres ont été entendues dans le cadre d’auditions libres, selon le procureur.

Les perquisitions ont permis la saisie de « 16 armes longues, 18 armes de poing, de nombreuses munitions de tout calibre, de 300 grammes de cocaïne, de 540 cartouches de cigarettes et de 77 000 euros en numéraire », détaille le communiqué. Des biens immobiliers et mobiliers, ainsi que des comptes bancaires, ont été saisis pour une valeur totale estimée à plus de 1 million 300 000 euros, selon la même source.

A l’issue de leur garde à vue, 16 personnes ont été présentées aux trois juges d’instruction chargés du dossier et mises en examen. Quinze d’entre elles ont été placées en détention provisoire.

•• Une enquête préliminaire, ouverte en juillet 2020, portait à l’origine sur un trafic de cocaïne localisé à Montblanc, entre Béziers et Agde. Les investigations se sont ensuite étendues à des faits de trafic de cigarettes, escroqueries, extorsions, association de malfaiteurs et blanchiment en bande organisée, les enquêteurs soupçonnant l’existence d’une « organisation structurée » placée sous l’autorité de « plusieurs membres d’une famille arménienne domiciliée à Béziers », précise le procureur.

Cette organisation alimentait en stupéfiants et cigarettes « le monde de la nuit » et s’occupait de l’obtention et de la revente d’armes.

Elle pratiquait également l’escroquerie par la « revente de véhicules aux compteurs kilométriques trafiqués par trois garages situés à Vendre (Hérault) et Béziers », indique M. Balland, selon qui près de 150 victimes de ces escroqueries ont été identifiées. Les investigations se poursuivent afin notamment d’exploiter les éléments saisis lors des perquisitions, selon le Procureur.