Tout comme le gouvernement de la région Bruxelles Capitale, qui entend demander une compensation financière à l’industrie du tabac pour la gestion des mégots jetés dans la rue (voir Lmdt des 9 et 7 octobre), la Wallonie est elle aussi en discussions avec les cigarettiers dans le même objectif.
Une réunion, en vue d’aboutir à un accord sur les montants à réclamer et sur les actions prioritaires à entreprendre, a eu lieu vendredi 9 novembre, a indiqué le ministre wallon de l’Environnement, Carlo Di Antonio.
« En Wallonie, nous avons la volonté d’impliquer tous les secteurs dans le maintien de la propreté publique. Nous sommes donc en discussions avec les cigarettiers et nous souhaitons parvenir à un accord », a affirmé le ministre, interrogé en séance plénière du Parlement de Wallonie.
•• En Flandre, le même type de demande a déjà reçu un avis favorable de l’industrie du tabac qui a notamment financé un millier de dalles à cigarettes incrustées dans les trottoirs : ce qui permet aux fumeurs de jeter plus facilement leurs mégots.
•• Quant à la demande bruxelloise, les fédérations Cimabel (fédération belgo-luxembourgeoise des fabricants de cigarettes), Fetabel (fédération des producteurs et importateurs de tabac à rouler en Belgique et au Luxembourg) et la filiale belge de Philip Morris y ont répondu en se disant prêtes à engager un dialogue et une collaboration constructive sur la problématique de la propreté publique.
•• « Il faut tout de même savoir que l’accord entre la Flandre et le secteur porte sur 75 000 euros par an. Je ne suis pas certain de vouloir engager la Wallonie pour un montant aussi faible », a cependant remarqué Carlo Di Antonio.