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15 Mai 2023 | Profession
 

Le groupe British American Tobacco (BAT) a annoncé, ce lundi matin, la démission de son CEO / Directeur général Jack Bowles (voir 3 octobre 2018, 4 mars 2019), remplacé par Tadeu Marroco avec effet immédiat, sans donner de détail sur les raisons de ce remaniement soudain.

Ainsi débute une dépêche AFP que nous reprenons.

•• Tadeu Marroco travaille chez BAT depuis 1992 et était directeur financier depuis 2019, siégeant également depuis cette date au conseil d’administration. Il s’est dit « honoré » et a remercié son prédécesseur « pour avoir mis en place notre stratégie A Better Tomorrow », « je suis convaincu que c’est la bonne stratégie pour BAT », selon un communiqué.

Jack Bowles, pour sa part, déclare dans le communiqué que ce fut son « privilège de mener BAT depuis 2019» et qu’avec la nouvelle stratégie il a mis le cap sur de nouveaux produits « qui représentent près de 3 milliards de livres de revenus» (soit l’équivalent de 3,4 milliards d’euros, voir 17 février 2023 ).

L’action, qui a baissé de plus de 10% pendant le mandat de M. Bowles, était stable à 2.710,00 pence ce matin.

•• « Ça ne présente jamais bien quand une société dit que son directeur général part avec effet immédiat, après seulement quatre années en poste. Ça suggère que quelque chose ne va pas dans l’entreprise », commente Russ Mould, analyste de AJ Bell (…) « Il n’y a pas eu d’avertissement sur résultat ou d’investisseur activiste demandant des changements », seulement une demande du fonds « GQG Partners de faire passer la cotation groupe de Londres vers les États-Unis dans l’espoir d’obtenir une meilleure valorisation », ajoute-t-il.

« Comme beaucoup de ses pairs, British American Tobacco a fait passer son modèle d’activité des cigarettes vers des alternatives comme le vapotage » (cigarette électronique), souligne M. Mould. « Beaucoup d’investisseurs se sont détournés du secteur » du tabac, ce qui explique le faible prix de l’action. « Peut-être que le conseil d’administration a estimé que le patron sortant n’en faisait pas assez pour la transformation de l’entreprise », conclut M. Mould (…)