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31 Mar 2021 | Profession
 

La sanction est tombée le 16 mars dernier. Et elle est confirmée depuis.

Du côté de la préfecture, on justifie la chose : « plusieurs avertissements ont été adressés à cet établissement, pour non-respect des règles de distanciation et des gestes barrières, avec même des mises en demeure, qui n’ont pas été suivies d’effet. Alors, nous étions dans l’obligation de décider cette fermeture administrative tout en étant conscients de conséquences économiques, mais ne serait-ce que par rapport à la concurrence, qui elle respecte les règles, nous devions intervenir » rapporte La Dépêche du Midi.

•• Le buraliste tarbais concède que depuis le début du confinement, il y a eu des « dérapages ». « C’est vrai qu’avec la configuration des lieux, nous faisons tabac, PMU et presse, il est difficile de fermer l’accès au bar. Néanmoins, après les mises en demeure, nous avions condamné une partie de la salle, et ne faisions que de l’emporté ».

Le problème, c’est que les clients n’emportaient pas leur boisson bien loin, et surtout l’emportaient souvent … précise le quotidien.

•• Le dimanche précédant la décision administrative, « deux clients, pas des habitués, sont venus, ils étaient déjà imbibés. Je les ai servis, et après la fermeture, vers 12 heures 15, il y a eu une bagarre dehors, sans doute provoquée par les deux individus, qui ont été embarqués par la police. Je n’ai rien vu, le rideau était tiré depuis longtemps.

« Et deux jours après, on me signifie la fermeture. Si encore ça s’était passé à l’intérieur, si je n’avais pas fait respecter la jauge dans la salle, je comprendrais, mais là … Les policiers se sont basés sur le témoignage de ces deux gars, qui étaient ivres … » explique le buraliste.

•• En attendant, il assure que la survie financière de son affaire (il emploie deux salariés) est menacée, « le problème c’est qu’outre le bar, le bureau de presse, de tabac et le PMU sont également fermés ».

Et il s’inquiète déjà de sa réouverture, le 16 avril : « je redoute, parce que je ne vois pas ce que l’on peut faire de plus pour faire respecter, sauf à ne plus vendre d’alcool. Si c’est la seule solution, il faudra en passer par là… ».