Les forces de l’ordre avaient procédé à un contrôle inopiné, le 27 mars à 11 heures dans un bar-tabac de Broons (25 kilomètres de Dinan, Côtes-d’Armor) : une douzaine de personnes étaient rassemblées sur la voie publique devant l’établissement, quatre étaient également présentes à l’intérieur dont deux qui remplissaient des bulletins de PMU et deux autres qui s’apprêtaient à sortir avec leur café en main.
Le buraliste a écopé d’une fermeture administrative d’une semaine à compter du 17 avril et de 500 euros d’amende suite à une décision préfectorale pour non-respect des règles sanitaires.
•• Dans Le Petit Bleu des Côtes-d’Armor, il explique combien il est difficile de faire respecter les règles sanitaires aux clients : «j’ai sollicité la gendarmerie dès la mi-mars pour leur demander de faire des passages préventifs car j’estimais qu’effectivement les règles n’étaient pas toujours respectées sur le trottoir. J’ai aussi rencontré récemment le député dans le cadre de l’association des commerçants de la commune pour témoigner des difficultés au quotidien et des problèmes rencontrés par les commerçants. »
« Lorsque tu es seul derrière un comptoir à recevoir plus de 400 personnes par jour, il est vrai qu’il peut y avoir des débordements. Et puis on ne peut pas être à la fois derrière le comptoir à recevoir les clients et faire le gendarme tout le temps, notamment sur la voie publique. Nous ne sommes pas habilités pour ça, à un moment cela devient fatiguant »
•• Cependant, le patron du bar-tabac-PMU reconnaît qu’il aurait dû modifier ses installations extérieures comme les mange-debout, auxquels les clients s’accoudaient régulièrement en sortant avec leur café à emporter : « le problème, c’est qu’on ne m’a pas demandé de les enlever une seule fois ! » L’autre point de verbalisation concerne l’absence de jauge maximale de clients autorisés en même temps dans le commerce.
Il regrette « le manque de soutien de l’administration, y compris de la mairie, qui aurait pu intervenir ou témoigner de la situation, une autre issue aurait pu être possible. Aucun avertissement a été envisagé. C’est d’autant plus dommageable pour les clients car dans ce contexte, où l’on doit rester dans un périmètre de 10 kilomètres autour de chez soi, les autorités préfèrent fermer un établissement qui est unique dans le canton pour l’activité tabac et PMU … ».