Depuis le 1er janvier 2022, les gratifications par carte bancaire – versées aux salariés par les clients de l’hôtellerie-restauration – sont exonérés de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu. Le gouvernement va devoir trancher sur la pérennisation de ce dispositif.
Initialement prévue jusqu’au 31 décembre 2023, la mesure, qui concerne les salariés des hôtels, cafés, restaurants, bars, discothèques ou encore casinos, a été prolongée un an de plus. Mais qu’en sera-t-il en 2025 et au-delà ?
Le Gouvernement a prévu de produire un rapport d’évaluation de la mesure avant le mois d’octobre en vue des débats budgétaires de l’automne.
Pour rappel, la défiscalisation et la désocialisation de ces pourboires s’appliquent toutefois à deux conditions. D’abord, les gratifications reçues des clients par le serveur ou le barman concerné ne doivent pas représenter plus de 20 % du salaire total. Et, surtout, la défiscalisation n’est possible que si le salaire (heures supplémentaires incluses) est inférieur à 1,6 smic (2 333 euros net).
Du côté de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (Umih), on plaide pour la prolongation de la mesure, vue comme un gage d’attractivité pour le secteur qui manque de bras, en supprimant les conditions de salaires qui y sont rattachés. « C’est un sujet sur lequel nous travaillons et nous allons monter au créneau auprès du Gouvernement » précise, dans Le Parisien, Franck Chaumes, président de la branche restauration de l’Umih. « Pour nos employés, les pourboires sont un complément de revenus qu’ils dépensent dans l’économie locale. »