D’après le site d’information espagnol Eldiario.es, la contrebande – principalement de tabac – à la frontière entre Andorre et l’Espagne serait en déclin.
« L’année 2020 a été la première depuis plusieurs décennies où la Guardia civil n’a procédé à aucune arrestation liée à cette activité » annonce Eldiario.
En comparaison, 55 contrebandiers avaient été arrêtés en 2015. Depuis, le nombre d’arrestations diminue un peu plus chaque année.
•• Toujours selon le média, qui s’appuie sur les témoignages des agents de la Guardia civil, la police andorrane renforce les contrôles là où, auparavant, elle « détournait le regard ».
« La principauté pyrénéenne, sous la pression de l’Union européenne, a adopté ces dernières années plusieurs réformes juridiques visant à alourdir les peines de prison, à mettre des bâtons dans les roues du blanchiment d’argent et à augmenter les taxes sur le tabac » (voir 11 octobre 2019).
•• À la frontière entre l’Espagne et l’Andorre, la contrebande a connu son âge d’or lors des « folles années 1990 », au moment où des « gangs d’Irlandais, de Portugais et de Galiciens ont pris le contrôle du territoire ».
En septembre 1998, face à une situation qui dégénérait, la Guardia civil espagnole a déployé une vaste opération dans toute la zone. « Un an et demi plus tard, 1 111 personnes de 31 nationalités différentes ont été inculpées, et 800 véhicules et plus de 2,7 millions de paquets de tabac de contrebande ont été saisis » se remémore Eldiario.
•• Quelques épisodes sporadiques ont fait la une des journaux andorrans et espagnols ces dernières années. En juillet 2012 par exemple, un ancien ministre du gouvernement régional catalan et maire de la commune de La Seu d’Urgell, Jordi Ausàs, avait été condamné à quatre ans de prison pour contrebande en lien avec une organisation criminelle (voir 31 mai 2015, 14 et 21 juillet 2012).