Le télétravail accroît le risque de pratiques addictives, selon une étude Odoxa réalisée auprès de 3 000 Français pour le cabinet GAE conseil, spécialiste de la prévention des pratiques addictives en milieux professionnels.
Les salariés en sont bien conscients car ils sont 75 % à penser que le travail à distance accroît les pratiques addictives chez les personnes déjà en difficulté.
•• Les risques liés à l’hyperconnexion arrivent en tête, ils sont en effet cités par 81 % des Français et 79 % des télétravailleurs. Puis vient la consommation de tabac (75 %), d’alcool (66 %), de cannabis (55 %), de médicaments (52 %) et d’autres stupéfiants (51 %).
•• Cet accroissement des addictions aurait des origines multiples. Par nature, le télétravail conduit à l’éloignement des salariés, qui par sentiment d’isolement peuvent augmenter leurs addictions.
Ils ont aussi une disponibilité du produit sans contrainte (absence de dépistage à distance) et sans jugement d’autrui, met en avant le cabinet GAE.
•• Le contexte sanitaire serait aussi une source d’angoisse. Le salarié cherche à apaiser cette sensation avec des produits psychoactifs afin d’affronter des situations de travail perçues comme complexes (surcharge de travail, environnement de travail inadapté…).
À cela s’ajoute une porosité entre vie personnelle et professionnelle impliquée par le télétravail, brouillant la limite entre temps de travail et temps de pause. Les conséquences sont très nettes pour les fumeurs, qui n’ont plus à sortir des locaux et peuvent allumer cigarette sur cigarette sans bouger de leur chaise. Par exemple.