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12 Nov 2019 | Observatoire
 

À l’occasion des premières Rencontres de l’Addictologie, qui se tiennent ce jour à Paris, le cabinet GAE Conseil (spécialiste de la prévention des pratiques addictives en milieux professionnels) a présenté les résultats d’un sondage Elabe, sur l’impact des comportements addictifs au travail.

Ces conduites à risques vont de la consommation d’un produit psychoactif (alcool, tabac, médicaments psychotropes, cannabis), aux comportements pouvant rendre dépendant (outils connectés, pornographie, troubles du comportement alimentaire, etc.).

Un sujet de préoccupation pour les entreprises, puisque 15 % à 20 % des accidents du travail sont liés à des pratiques addictives, d’après l’Institut national de Recherche et de Sécurité (INRS). Or, la législation engage leur responsabilité et l’employeur doit assurer la santé et la sécurité de ses employés.

•• Selon l’enquête, 44 % des salariés sondés estiment fréquentes les pratiques addictives dans leur milieu professionnel. Ce sont les 18-35 ans qui sont les plus concernés par la consommation d’alcool, de tabac et de cannabis.

C’est chez les employés du transport et de la construction (50%) et parmi les salariés des catégories socioprofessionnelles les plus précaires financièrement, ainsi que dans les secteurs d’activité les plus pénibles physiquement (53 %) qu’elles sont les plus élevées.

Cependant, il y aurait moins de pratiques addictives chez les personnes qui sont en activité que chez les demandeurs d’emploi, relève Alexis Peschard, président-fondateur de GAE Conseil.

•• Tous domaines d’activité confondus, les collaborateurs se sentent mal informés sur la façon d’aborder le sujet. Et plus l’entreprise est grande, plus les salariés s’estiment en déficit d’information (77 % parmi les salariés d’entreprises de plus de 1000 personnes). « Ce résultat est paradoxal, car ce sont surtout les grands groupes qui se sont intéressés à cette question. C’est le signe que leur communication ne passe pas bien » souligne le président de GAE Conseil.

S’il n’est pas surprenant que ce soit dans le secteur de la santé que le niveau d’information soit le meilleur, c’est dans l’industrie et le commerce qu’il est le plus mauvais.