À Irun, les rues s’avèrent désertes et les magasins sont vides, même si quelques Hendayais viennent boire un café.
Le patron de l’Estanco Miguel, immense magasin de tabac, espère un retour des Français avant l’été : « nous avons perdu 95 % de notre chiffre d’affaires. Tous nos clients sont Français » déclare-t-il à Sud-Ouest. Il comprend qu’ils ne passent plus la frontière, même si elle est officiellement ouverte : « les règles changent tout le temps. C’est trop compliqué pour la plupart des gens ».
•• La frontière est ouverte à une certaine condition notamment : pour entrer sur le territoire espagnol un test PCR négatif de moins de 72 heures est exigé.
Ainsi, un groupe de Bordelais se félicitent d’avoir réalisé un test avant d’arriver à Hendaye, valable 72 heures le temps de faire leurs courses dans la venta On the Road. Ces habitués connaissent bien les lieux: une fois par mois, ils font le plein d’alcool et de cigarettes.
Sur un parking, un groupe s’apprête à rentrer à Bordeaux. Ils ont seulement une attestation de première dose de vaccination à présenter à la police. Ce qui ne vaut pas passeport sanitaire pour voyager en Espagne, mais « le policier a dit ok pour un aller-retour aux ventas ». Dès la levée des contraintes, ils ont sauté dans un train « trois fois cet hiver » avoue l’un d’eux qui ni ne boit, ni ne fume mais rend service à des amis.
•• L’Espagne mettra fin à l’état d’urgence le 9 mai : les déplacements entre régions et communautés autonomes, ainsi que les voyages avec les autres pays, devraient alors être possibles.