« Accueillir des buralistes, en mairie, alors que le #MoisSansTabac vient d’être officiellement lancé, il fallait oser » … fait remarquer Nord Éclair au lendemain de la table ronde buralistes / élus locaux organisée à Tourcoing (voir Lmdt du 6 novembre).
Extraits des déclarations retenues par le quotidien.
•• « Il ne faut pas fermer les yeux sur les trafics parallèles qu’ils soient de contrebande ou de contrefaçon », a reconnu Gérald Darmanin face à plusieurs représentants de la profession. « J’ai demandé aux Douanes d’être sensibles à cette question ».
Résultat, pas une semaine ne se passe sans que des quantités importantes de tabac soient saisies par les douaniers.
« Nous avons multiplié par quinze les contrôles dynamiques aux frontières », a poursuivi le ministre des Comptes publics qui a rappelé l’augmentation des amendes pour les citoyens qui ramènent trop de tabac de l’étranger (voir Lmdt du 19 septembre).
Des douaniers sont également présents dans les centres de tri postaux : « ils doivent désormais regarder chaque colis. Il existe des sites Internet où il est possible de se faire livrer du tabac chez soi depuis l’étranger. L’ironie, c’est que ces clients se font même livrer chez vous, buralistes, si vous êtes un relais colis ». La moitié des sites de ce type, 1 500 environ, auraient ainsi été fermés par la Cyber-douane en quelques mois.
•• Il reste néanmoins aux buralistes à avancer. L’État a décidé en début d’année de leur allouer 20 millions d’euros par an, sur quatre ans, « pour aller de l’avant et ne plus louper le train en marche » (voir Lmdt du 18 octobre).
Et Gérald Darmanin d’avancer quelques pistes : « nous allons stopper la possibilité pour les Français de payer leurs impôts en liquide, aux guichets des centres d’impôts. Nous allons nous décharger d’une mission chronophage et ça peut représenter une manne très importante pour les buralistes. Un appel d’offres territorialisé pourrait être lancé ».
Idem pour l’achat de billets de train, à l’instar des tickets de métro : « j’ai rencontré Guillaume Pépy, il est favorable pour étudier cette hypothèse ».
L’objectif est de faire des débits de tabac « des lieux de rencontre dans la ville », conclut Nord Éclair.
•• Mot de la fin de Philippe Coy : « c’est à nous de nous réapproprier notre métier … d’accepter les échéances … et de ne pas courber l’échine ».